Pour sa sauvegarde, le patois valaisan veut obtenir un statut légal
Les défenseurs valaisans du patois visent une triple reconnaissance.
Les défenseurs valaisans du patois visent une triple reconnaissance.
Ils entendent obtenir un statut légal pour le franco-provençal au niveau cantonal, fédéral et international.
En Valais, des contacts ont déjà été pris au Grand Conseil avec le groupe de défense du patois. Plutôt que de modifier l'article 12 de la Constitution cantonale, démarche complexe explique Bernard Bornet, président de la fondation du patois, l'idée serait plutôt d'inscrire dans la loi sur la culture que le Valais a quatre langues : deux langues principales – français et allemand – et deux langues secondaires ou régionales, le franco-provençal et l'Oberwalliserdütsch.
Idéalement, la fondation du patois aimerait obtenir une reconnaissance similaire au plan suisse. Et pour chapeauter le tout, signer, au niveau international, une charte transfrontalière. Une rencontre aura d'ailleurs lieu à Annemasse la semaine prochaine, entre Français, Italiens et Suisses romands.
Tout cela devrait favoriser l'éclosion de projets concrets comme, en Valais, la pose d'une signalétique bilingue français-patois qui vient de s'effectuer dans les communes de Bagnes et de Nendaz. Plus fondamentalement, ajoute Bernard Bornet, octroyer un statut légal au patois lui éviterait d'être considéré comme une manifestation du folklore valaisan mais bien comme un élément à placer sous la protection et la "responsabilité publique".