Portrait du mois: Alizée Aymon, parcours et ambitions d'une étoile montante du hockey féminin
Comme chaque dernier mardi du mois, on s'intéresse à une personnalité valaisanne en relation avec le monde du sport. Aujourd'hui, on enfile les patins pour parler de hockey sur glace féminin avec Alizée Aymon. Âgée de 18 ans, elle porte les couleurs de Berne depuis trois ans.

À 18 ans, Alizée Aymon évolue depuis trois saisons en Ligue A avec Berne au poste d'arrière. Avant d'évoluer au plus haut niveau suisse de hockey sur glace, la Valaisanne est passée par plusieurs étapes. Si son envie de chausser les patins remonte à ses trois ans, il lui a fallu attendre d'en avoir trois de plus pour pouvoir faire ses premiers pas sur la glace. La première difficulté aura été de convaincre sa maman. "Elle voulait plutôt que je fasse du football", sourit la Valaisanne. "Mon beau-père jouait au hockey et finalement, c'est lui qui m'a fait essayer un jour. C'est comme ça que tout a commencé." D'entrée de jeu, la jeune fille originaire d'Icogne évolue avec les garçons. D'abord à Sion, puis à Sierre, avant de finalement prendre la direction de la filière féminine de Thoune. Thoune qui est devenu Berne cet été à la suite d'une collaboration visant à "donner" un pendant féminin aux principales formations masculines du pays.
"Maintenant que j'ai joué aussi bien avec les filles qu'avec les garçons, je peux dire que ça n'est pas le même style de jeu", explique-t-elle. "Chez les garçons, le jeu est plus rude et les charges plus violentes. Après, je n'oublie pas que j'ai tout appris avec eux. Aujourd'hui, je peux dire que je ressens le même plaisir à jouer uniquement avec des filles que lorsque j'évoluais avec les garçons."
Quotidien très chargé
Aujourd'hui, Alizée Aymon doit concilier ses études à Brigue à son sport de niveau. Un quotidien chargé qu'il s'agit de bien aménager. "Je dois reconnaître que l'on est obligé d'avoir une très bonne organisation", explique la joueuse de Berne. "J'essaie d'avoir le maximum d'heures de sommeil, car entre mes quatre entraînements et un à deux matches par semaine, ça fait beaucoup. Je dois essayer de récupérer au maximum."
Un rythme de vie effréné que la Valaisanne gère plutôt bien... pour le moment: "Pour l'instant ça va bien, mais je sais qu'à partir du milieu de la saison, ça deviendra de plus en plus difficile. Et, à la fin, j'ai conscience que ça sera parfois compliqué à tout gérer, assumer." Pour limiter les frais, toutes les solutions sont bonnes. "J'ai quelqu'un de ma famille qui vit plus proche de Berne et je dors plusieurs fois par semaine chez elle", dit-elle. "Grâce à cela, j'arrive à me coucher vers 23 heures et me lever vers cinq heures du matin. Ça reste des courtes nuits, mais c'est une bien meilleure solution que de rentrer."

Des rêves pleins la tête
La saison a bien commencé pour la Valaisanne puisqu'elle et son équipe sont pour l'heure deuxièmes de Ligue A derrière les ZSC Lions. Au moment d'évoquer la suite de cet exercice, Alizée Aymon n'hésite pas une seconde: "Déjà, je veux progresser sur mon physique et tout faire pour être meilleur sur la glace", affirme-t-elle. "Avec l'équipe, on veut aller à nouveau en finale et cette fois-ci, on espère gagner le championnat." Lorsque l'on parle de rêves, la joueuse de 18 ans a là aussi de la suite dans les idées. "Jouer à l'étranger un jour, ça serait incroyable. Participer aux Jeux Olympiques de 2026, ça serait exceptionnel!"
À 18 ans et alors qu'elle en est déjà à sa troisième "vraie" saison dans l'élite du hockey féminin helvétique, tous les rêves sont en tout cas permis à la native d'Icogne.