Pollution au mercure: débats sereins au Grand Conseil. Jacques Melly a exclu toute démission
Les débats autour du rapport sur la pollution au mercure ont été nourris mais sereins jeudi au Grand Conseil valaisan.
Les débats autour du rapport sur la pollution au mercure ont été nourris mais sereins jeudi au Grand Conseil valaisan. Les députés ont salué le travail mené par la Commission de gestion. Chef du DMTE, Département de la mobilité, du territoire et de l’environnement, Jacques Melly a exclu toute démission.
L'ambiance et les prises de paroles ont contrasté avec la polémique et les attaques lancées ces derniers jours contre le conseiller d'Etat Jacques Melly (PDC). Les députés au Grand Conseil ont salué le volet historique du rapport de la Commission de gestion (Cogest), qui montre notamment que le Conseil d'Etat avait connaissance de la pollution depuis plus de 40 ans. La destruction de documents d'archives avant 2005 a choqué les députés, mais elle ne trouve pas d'explications pour l'heure. Elle ne peut en aucun cas être imputée aux dirigeants actuels qui n'étaient pas en fonctions à l'époque.
Les députés n'ont pas attaqué frontalement Jacques Melly. Ils ont toutefois dit leur incompréhension par rapport à des dossiers amputés et des déclarations contradictoires entre Joël Rossier, ancien chef du Service de l'environnement et Marianne Maret ex-présidente de la Cogest et nouvelle conseillère aux Etats. Jacques Melly a rappelé que le dossier a été pris au sérieux dès 2010, sous sa responsabilité, lorsque du mercure a été découvert sur le tracé de l'autoroute en construction. Il a réfuté tout manque de communication et transparence, rappelant, à l'instar de certains députés, le nombre de communiqués, conférences de presse et autre session spéciale du Grand Conseil consacrés au mercure.
Appelé à la démission par la gauche via facebook il y a quelques jours, et à se dessaisir du Service de l'environnement dans une intervention urgente de l'UDC et de la gauche qui sera traitée vendredi, Jacques Melly a déclaré être "en pleine possession de ses moyens". Il ne compte pas céder devant "l'agitation des opposants qui ont dépassé les bornes à l'approche d'échéances électorales". "Je n'ai aucun désir et aucune intention de démissionner", a-t-il lancé, applaudi par sa famille politique et par quelques autres députés.