Pollution à Dorénaz: les lanceurs d'alerte devant la justice

La bisbille entre la commune de Dorénaz et une quarantaine d’habitants prend une tournure judiciaire.
Quelques-uns des citoyens à l’origine de la lettre ouverte rendue publique cet été ont été entendus par la justice, suite au courrier qui évoquait la pollution des terrains de l’entreprise Auto démolition Revaz. La lettre parlait d’une habitante de Dorénaz victime d’un empoisonnement au mercure.
Suite à ces dénonciations, la commune a souhaité obtenir des informations permettant d’identifier cette femme et le lieu où elle aurait été contaminée. L’affaire s’est envenimée, jusqu’à atterrir désormais dans les mains de la justice.
Les auteurs de la lettre ont été entendus comme prévenus et non comme témoins, dénonce Jean-Luc Addor, l’avocat d’une des personnes concernées. Selon lui, il s’agit d’une mesure d’intimidation initiée par la commune pour empêcher les citoyens de parler.
La commune de Dorénaz rétorque que la commune n’a jamais déposé plainte pénale contre ces personnes. Selon son avocat Philippe Nantermod, une enquête a été menée, suite aux accusations de pollution. Mais elle n’a pas abouti. Le Ministère public a alors automatiquement lancé une procédure pour dénonciation abusive contre les auteurs de la lettre.
Reste que cette affaire pourrait connaître d’autres rebondissements judiciaires. Car l’avocat de la famille Revaz, propriétaire de l’entreprise dénoncée par la lettre, a adressé un courrier à plusieurs des signataires, les avertissant du dépôt prochain d’une plainte pour calomnie et diffamation.