Pilotes d'hélicoptères : les pros pourront à nouveau assurer des vols médicaux jusqu'à 65 ans
Cinq ans. Le temps qu’aura duré l’interdiction, pour le plus de 60 ans, d’assurer des vols médicaux en hélicoptère. La nouvelle législation qui les autorise à piloter jusqu’à 65 ans, entre en vigueur samedi. Soulagement chez les sauveteurs.
Durant cinq ans, les pilotes professionnels, âgés de 60 à 65 ans, ont été interdits de vols en hélicoptère, pour des transports médicalisés.
Cinq ans qui se termineront ce samedi avec la correction de la législation sur le transport aérien. Les nouvelles dispositions de l’accord Suisse/Union européenne ont été ratifiées le 15 janvier par le Conseil fédéral. Les conséquences ont été rudes pour des compagnies qui ont dû se séparer de pilotes, soit par licenciement, soit par des mises en retraites anticipées, souligne ce mardi, le Walliser Bote, relayant une communication de l'office fédéral de l'aviation civile (OFAC).
Chez Air-Glaciers, le reclassement dans d’autres types de vols, a permis de limiter la casse mais la perte de pilotes expérimentés et pourtant aptes à voler, a provoqué de sérieux casse-têtes, reconnait son directeur Bernard Vogel. En particulier dès la fin des exceptions transitoires, accordées les deux premières années à la Suisse, par l'AESA (European Union Aviation Safety Agency).
La tension s'est surtout fait sentir les périodes durant lesquelles l’activité est forte. Bernard Vogel évoque notamment les semaines qui voient débarquer des milliers de touristes en Valais. Et là, si Air Glaciers n’a jamais eu à renoncer à des missions de sauvetage, la compagnie a clairement dû aller vers ses limites, surtout lors de conditions météo particulières, en haute montagne ou de nuit. C’est donc peu dire que ce revirement est accueilli avec beaucoup de satisfaction, reconnait Bernard Vogel.
Air Glaciers peut compter sur une vingtaine de pilotes expérimentés qui assurent plus de 3'000 interventions par année, souligne le directeur de la compagnie de sauvetage.