Peu de neige, les saisonniers restent sur le carreau
La neige se fait attendre dans les Alpes.

La neige se fait attendre dans les Alpes. Résultat : une vingtaine de stations de ski sur 70 sont fermées en Suisse. Celles qui sont ouvertes ne tournent pas toutes à plein régime. Conséquences directes, de nombreux saisonniers restent sur le carreau.
La Suisse n'a pas de convention collective de travail dans ce domaine. "Avec 70'000 personnes qui travaillent dans le secteur des remontées mécaniques en Suisse, le Tribunal fédéral avait estimé il y a quelques années que leur nombre était insuffisant", a déclaré Eric Balet, directeur de Téléverbier. "En Valais, nous utilisons un contrat-type, qui fixe des normes minimales", a-t-il poursuivi. "Mais c'est vrai que les personnes qui travaillent pour les remontées mécaniques n'ont pas droit à un chômage intempérie comme c'est le cas dans la construction." La station valaisanne s'en sort plutôt bien avec 90% du domaine skiable ouvert et 30 installations sur 36 qui fonctionnent. "Nous avons réduit les horaires de travail de quelques personnes, passant de six jours de travail sur sept à cinq. Et nous avons aussi renoncé à quelques engagements, mais cela reste marginal." Tandis que 150 personnes sont engagées à l'année à Verbier, le nombre du personnel des remontées mécaniques et de la restauration grimpe à 520 en pleine saison. Et les 350 d'entre elles, affectées aux remontées mécaniques, sont plutôt des locaux, qui exercent une autre profession comme celle d'agriculteur.
En France, trois semaines après le début de la saison de ski, "30 à 40% des saisonniers" devant être embauchés dans les stations sont toujours sans emploi en raison du manque de neige, a dénoncé le syndicat Confédération générale du travail. Dans le seul arc alpin français, 40'000 personnes sont en attente d'embauche. Le syndicat réclame aux préfets concernés le respect de la convention collective du secteur. Celle-ci impose aux employés de fixer dans les contrats de travail une date-butoir d'embauche du saisonnier même si l'activité est fortement réduite ou nulle.