Petites annonces frauduleuses sur Marketplace : le fléau fait de nombreuses victimes en Valais
Petites annonces frauduleuses sur Marketplace: le fléau fait de nombreuses victimes en Valais. La police reçoit chaque jour le témoignage de victimes arnaquées, malgré tous les moyens mis en œuvre pour sensibiliser la population.

Chaque jour, 5 cas d’arnaque sur des sites de vente en ligne sont rapportés à la police valaisanne. La plupart ont été effectuées sur Marketplace. Si vous avez déjà utilisé cette plateforme pour vendre un bien ou un objet, vous avez sûrement eu affaire à ces faux acheteurs. Des internautes qui se disent intéressés par la marchandise, établissent un dialogue, prétendent ne pas pouvoir se libérer pour récupérer le bien et qui proposent de mandater une entreprise pour le récupérer.
Conséquences graves
Vient un moment ou un acompte doit être versé pour le livreur, voire même une adresse ou une carte d'identité à envoyer. Et c’est là que vous risquez de perdre des plumes. Avec des conséquences parfois graves comme le révèle Cynthia Zermatten, porte-parole de la police cantonale. "Il y a eu un cas d'arnaque en ligne qui s'est terminé par un cambriolage au domicile de la victime", s'alarme-t-elle. "Pire, une personne qui a été arrêtée et mise en prison parce qu'un arnaqueur avait usurpé son identité."
Signaler les cas
5 plaintes pour des arnaques réussies sont donc déclarées chaque jour en Valais. Ce qui laisse à penser qu’il ne s’agit que du sommet de l’iceberg. "Les cas qui nous sont rapportés concernent exclusivement des vols de plusieurs centaines de francs", analyse la porte-parole de la police. "Mais il y en a sans doute beaucoup d'autres avec de petites sommes dont nous n'entendons pas parler."
Cynthia Zermatten insiste d'ailleurs pour que toutes les victimes d’arnaque en ligne signalent ces larcins."Ces données étant regroupées dans un système commun aux polices de tout le pays, chaque information supplémentaire peut aider à démanteler un réseau d’arnaqueur, voire à interpeller des coupables, pour autant qu'ils se trouvent en Suisse."
"Notre meilleure arme: la prévention"
Ces dernières années la police a déployé de gros moyens pour combattre la cybercriminalité qui prend chaque année de l’ampleur en Suisse et en Valais, malgré les efforts. "De par notre topographie, le Valais a été protégé de multiples formes de criminalité", observe Cynthia Zermatten. "Mais la criminalité sur le web n'a pas de frontières."
Un centre de compétences cyber romand a également été créé en 2019, piloté par des spécialistes de la police genevoise. Et à côté de ça, les forces de l’ordre dispensent de nombreux cours de sensibilisation. "C'est notre meilleure arme et elle est effective, pour autant qu'on s'intéresse au sujet", estime Cynthia Zermatten, qui mentionne une action de prévention menée il y a deux ans contre les arnaques aux cartes prépayées. "Nous avons écumé tous les bureaux de tabac du canton pour que les vendeurs distribuent des fascicules de mise en garde", décrit-elle. "Et sur ce plan là, nous sommes passés de dix plaintes quotidienne à zéro."
Pour reconnaitre une arnaque, la police dispense des conseils simples et précis. "Quand on connait leur méthode, les messages douteux sautent aux yeux", insiste la policière. "Leurs profils sont souvent très peu fournis, ils sont inscrits depuis peu de temps sur la plateforme, s'expriment dans une langue qui ne correspond pas à l'endroit où ils sont sensés se trouver."
Cynthia Zermatten recommande également de ne jamais communiquer son adresse, ni de transmettre ses codes de cartes ou ses papiers d'identité.
