Pêcheurs amateurs et professionnels souffrent de la présence grandissante du cormoran
Dans le monde de la pêche, professionnels et amateurs souffrent de la présence du cormoran.

Dans le monde de la pêche, professionnels et amateurs souffrent de la présence du cormoran. Un oiseau toujours plus présent dans le paysage et qui fait disparaitre le poisson. Pour la fédération valaisanne des pêcheurs, des mesures drastiques s'imposent.
Quand on parle de grands prédateurs, on ne parle pas que du loup. Dans le monde de la pêche, professionnels et amateurs souffrent de la présence du cormoran. Un oiseau aquatique, toujours plus présent dans nos paysages et qui fait disparaitre le poisson.
Initialement habitué des bords du lac Léman, les populations de cormorans s'aventurent désormais le long du Rhône, jusque dans le Haut-Valais. Préoccupant, pour la Fédération valaisanne des pêcheurs amateurs, qui voit ses mises à l'eau saccagées chaque année.
Collaboration entre pêcheurs et chasseurs
Alors une marge de manœuvre subsiste. Puisque si certains cantons interdisent la chasse au cormoran, le Valais fait exception. Une exception dont tirent profit les pêcheurs pour s'associer aux chasseurs, explique Philippe Darioly, président de la fédération cantonale «Nous collaborons très régulièrement avec un ou deux chasseurs chaque année». La fédération valaisanne des pêcheurs offre d’ailleurs un montant de 10.- francs par tête de cormoran rapportée. En 2018, 180 oiseaux ont été tirés sur le territoire, durant la période autorisée, de septembre à février.
Professionnels épuisés vs écologistes pragmatiques
Toutefois ces régulations n'aident pas les professionnels à assurer leurs affaires. A Neuchatêl, on estime les pertes de poissons à 500 tonnes par année. Près du Léman, à Villeneuve plus préciséement, Christophe Liechti peine de plus en plus à joindre les deux bouts:
Professionnels épuisés, amateurs frustrés. La fédération valaisanne des pêcheurs amateurs veut agir plus drastiquement pour diminuer les populations. En augmentant le nombre de tirs, ou en stérilisant directement les œufs. Des solutions qui pourraient entrainer un conflit avec les associations environnementales. Jérémy Savioz, chargé d’affaires chez Pronatura Valais:
Dans tous les cas, la fédération valaisanne des pêcheurs amateurs compte rencontrer la Fédération suisse de pêche pour en débattre.
