Passages-piétons : le canton tranche dans le vif, la police s'inquiète
Plus d'un tiers des passages-piétons valaisans ont été ou sont en passe d'être supprimés ou modifiés.
Plus d'un tiers des passages-piétons valaisans ont été ou sont en passe d'être supprimés ou modifiés. Un "correctif" dans la ligne des critères de Via Sicura, comprenez "des voies sûres", la philosophie défendue par l'OFROU à Berne. Une démarche qui ne passe pas inaperçue et qui a d'ailleurs donné naissance à une vague de réactions sur plusieurs réseaux sociaux. La grande majorité des communes valaisannes est concernée par cette mise en "conformité" appliquée par les propriétaires de routes, l'Etat pour les voies cantonales, les communes pour les chaussées dont elles sont responsables.
"Nous procédons aux recommandations mais les décisions relèvent des autorités locales et cantonales, les plus à même de connaître les particularités de chaque passage-piéton", précise Guido Bielmann, porte-parole de l'Office fédéral des routes.
"Sur les 1760 un peu plus de 660 nécessitent des aménagements, c'est-à-dire que la distance de visibilité pour assurer la sécurité n'est pas suffisante", explique l'adjoint du chef du service valaisan des routes, Jean-Christophe Putallaz. Si la suppression n'est pas la panacée, elle reste applicable et appliquée, en extérieur comme en intérieur de localité, concède le canton.
Une situation qui ne plait guère aux forces de l'ordre. "La suppression simplement sur la base de nouvelles normes qui correspondent à des quartiers citadins et autres nous inquiète", réagit chef de l'information et de la prévention au sein de la police cantonale car "une perte ou un abandon de centaines de passages-piétons dans ce canton risque de porter préjudice à la qualité sécuritaire de notre canton", prévient Jean-Marie Bornet. La police promet qu'elle observera et analysera touts les changements, en adressant, si nécessaire, ses commentaires et conclusions au service cantonal des routes.