Pas d’opposition au parc solaire alpin de Grimentz
Aucun recours n’a été déposé contre le projet des Grands Plans, à Grimentz. Estimé à 60 millions de francs, ce parc solaire à 2'450 mètres d’altitude attend désormais son permis de construire. Des ajustements ont toutefois été suggérés par des organisations environnementales.
Le délai d’opposition au projet du parc solaire alpin des Grands Plans est arrivé à échéance sans qu’aucune opposition formelle ne soit déposée. Une lettre signée par la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage ainsi que Pro Natura a bien été transmise, mais elle ne constitue pas un recours. Selon le président d'Anniviers, ce courrier qualifie le projet de "positif" tout en suggérant quelques adaptations en matière d’intégration paysagère ou de phases de chantier. Ces propositions sont actuellement analysées par les porteurs du projet.
De son côté, Pro Natura tempère en précisant que le terme "positif" a été utilisé uniquement pour qualifier l’intégration paysagère des stations transformatrices, prévues en bois et non en métal.
Une autorisation attendue rapidement
Selon le président d’Anniviers, David Melly, l’absence d’opposition devrait permettre à la commission cantonale des constructions de délivrer prochainement le permis de construire. "Cela montre que nous avons bien étudié toutes les variantes et choisi un site déjà impacté par l’activité touristique", explique-t-il. Le dialogue reste ouvert avec les différentes parties, notamment les agriculteurs concernés par l’alpage où sera implanté le parc.
Un projet d’envergure pour l’avenir énergétique
Porté à 40 % par la commune, ce parc solaire est estimé à 60 millions de francs. Il devrait produire environ 20 millions de kilowattheures par an, soit de quoi alimenter quelque 4'400 ménages. "Il ne s’agit pas d’un impact direct sur la facture des habitants, mais d’un investissement communal dans une production d’énergie renouvelable locale", précise David Melly. La suite du calendrier dépendra des appels d’offres et de l’évolution du marché de l’énergie, encore trop volatile pour fixer une date de lancement des travaux.