Partir en vacances sans l'autocollant "CH" ? Attention, l'amende peut atteindre des sommets
Des amendes pouvant atteindre plusieurs centaines d'euros.

Des amendes pouvant atteindre plusieurs centaines d'euros. Attention, lorsque vous partez à l'étranger, l'autocollant «CH» est obligatoire sur votre véhicule. Une initiative veut abolir cette mesure. Le TCS s'y oppose.
C'est un autocollant que beaucoup jugent totalement inutile et pourtant…Il est obligatoire (comme le confirme le site du TCS ici). En ce début juillet, ils sont nombreux ces Valaisans à partir en vacances à l'étranger et ne le savent peut-être tout simplement pas : il faut impérativement avoir l'autocollant «CH» sur les voitures et les motos. Faute de quoi, une amende salée est possible. Les exemples – surtout en Italie – ne manquent pas de nos compatriotes arrêtés et verbalisés par la police. Quel est l’intérêt de ce sigle ? Pouvoir identifier le pays de provenance du véhicule, en l’occurrence la «Confédération Helvétique».
Des amendes allant jusqu’à 335 euros
Samuel Lopes, porte-parole du TCS le confirme sur Rhône FM. «Selon la convention de Vienne de 1968 que la Suisse a signée, ce CH doit figurer sur la voiture sous la forme d’un autocollant. Un autocollant qui a une forme bien précise, une seule dimension et qu’il faut respecter. Il peut s’agir d’un grand autocollant ou d’un objet aimanté (...) Actuellement, beaucoup d’automobilistes ne savent pas que c’est obligatoire. Mais les amendes peuvent monter, notamment en Italie, jusqu’à un montant de 335 euros, ce qui n’est pas rien». Certaines voix s'élèvent pour dénoncer un système jugé dépassé. Une initiative veut abolir cette obligation de l'autocollant «CH». La récolte de signature a commencé en mars, lancée par un informaticien st-gallois. Il doit récolter les 100'000 signatures avant septembre 2020.*
Six millions de plaques concernées
Pour le TCS, une telle initiative n'est pas la bienvenue. «Les plaques doivent être changées pour quelques six millions de véhicules immatriculés. C’est un coût que nous évaluons à 262 millions de francs, reprend Samuel Lopes, porte-parole du TCS. Nous estimons que cette nouvelle introduction de plaques doit être organisée par l’OFROU (l’Office fédéral des routes). Pour l’instant nous souhaitons que les plaques de contrôle actuels, ainsi que l’autocollant, puissent rester valables». De son côté, le Conseil fédéral examine également la suppression de l'autocollant «CH», mais en préférant éviter la voie référendaire. Le Gouvernement part du constat que, tôt ou tard, il faudra agir. En effet, dans les cantons fortement peuplés, la quantité de numéros avec six chiffres sera bientôt épuisée. Il faudra donc repenser la conception des plaques et à ce moment-là, il sera question de supprimer l'autocollant et de le remplacer par un signe inscrit directement sur la plaque d'immatriculation (représentant notre pays). Concernant cette future réforme, aucune date n'a été fixée.