"Parfois mes élèves oublient leur sac ou leur trousse, mais jamais leur téléphone !"

Un enseignant valaisan, également député, demande au canton de sensibiliser les enfants et les adolescents aux dangers des réseaux sociaux. Selon lui, la prévention doit se faire à l’école.

Instagram, Snapchat, Facebook, TikTok... Les réseaux sociaux prennent une place de plus en plus importante dans notre société, et plus particulièrement chez les jeunes. Cet engouement pour le monde virtuel s’accompagne parfois de certaines dérives : addiction, mauvaise image de soi, solitude, insomnie voire dépression. En 2017, une étude de la Royal Society for Public Health a dévoilé que les réseaux sociaux peuvent être responsables de la détérioration de l’équilibre mental des jeunes. Une réalité qui préoccupe Aurelian Mascitti. Enseignant et député au Grand Conseil, le Sierrois le constate au quotidien: nombre de ses élèves se ruent sur leur portable à peine la sonnerie entendue. «Ils ne lâchent plus leur téléphone, ils s’envoient des photos, et leurs discussions tournent beaucoup autour de ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux», explique le professeur de travaux manuels. Et l’enseignant se dit à chaque fois étonné de voir que ses élèves oublient parfois leurs affaires, «mais jamais leur téléphone». 

Stratégie de prévention

Face à ces comportements, l’élu écologiste demande qu’une stratégie de sensibilisation soit mise en place par le Service de l’enseignement et celui de la santé. Une prévention qui serait destinée aux élèves du niveau primaire jusqu’au secondaire II. Pour Aurelian Mascitti, l’idéal serait de mettre des outils pédagogiques à disposition des enseignants titulaires. «Il faudrait également rendre les parents attentifs à l’usage que font leurs enfants de ces réseaux sociaux, et aux risques qui y sont liés», ajoute le Sierrois. Sa proposition sera discutée la semaine prochaine au Grand Conseil.