Pâques sanglantes au Sri Lanka. La communauté sous le choc, en Valais aussi

Plus de 200 personnes ont perdu la vie, ce matin, après une série d'explosions dans des hôtels et des églises du Sri Lanka où était célébrée la messe de Pâques. Les autorités dénombrent aussi plus de 450 blessés.
Les cibles : des hôtels haut de gamme en front de mer mais aussi en banlieue. Et des églises où étaient célébrées des messes de Pâques.
Des attaques vraisemblablement coordonnées qui replongent le pays dans la douleur et la crainte, 10 ans après la fin d'une véritable guerre civile qui avait duré 37 ans. C'est dire que ces attaques replongent dans l'horreur, tous les Sri Lankais, dans le pays comme pour les expatriés. En Valais, la communauté existe depuis près de 40 ans. "On est un peu figés... c'est contre des humains, un peuple innocent", réagit le Sédunois Atchuthar Maalmarugan (interview ci-dessous) qui coordonne depuis 2006 l'Association tamoule du canton.

Des victimes aussi parmi les touristes

Les autorités sur place ont déjà fait état d'au moins 35 morts "étrangers" à l'Ile dont "plusieurs Américains".
Il n'y aurait pour l'heure pas de victime suisse, mais le Département fédéral des affaires étrangères reste en contact avec les autorités locales, a précisé une porte-parole. Le DFAE "considère avec tristesse et gravité les attaques menées contre la population civile et condamne l’intolérance et la violence qui a engendré tant de souffrance dans ce pays".
Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat. Mais le chef de la police nationale, Pujuth Jayasundara, avait alerté ses services il y a dix jours en indiquant qu'un mouvement islamiste appelé NTJ (National Thowheeth Jama'ath) projetait "des attentats suicides contre des églises importantes et la Haute commission indienne". Jusqu'ici, huit personnes ont été arrêtées.
Un couvre-feu est entré en vigueur "jusqu'à nouvel ordre" au Sri Lanka. Le web et les réseaux sociaux sont coupés.