Paolo Tramezzani: «Mon équipe mérite de se sauver»

Pour autant que la rencontre ne soit renvoyée en raison du cas de coronavirus contracté dans les rangs de Neuchâtel Xamax, c’est un derby romand très important qui attend le FC Sion ce mercredi. Les Valaisans, actuels 9èmes du championnat avec un match de moins au compteur que le 8ème Thoune, se déplacent en effet sur la pelouse de la lanterne rouge neuchâteloise. Paolo Tramezzani, entraîneur des Sédunois, attend une confirmation de la part de ses joueurs.
Paolo Tramezzani, peut-on dire de ce derby entre Xamax et Sion qu’il s’agit d’une sorte de finale ?
Oui, on peut le dire ainsi, mais ce sera le cas de toutes les rencontres jusqu’au terme de la saison. Plus les matches passent, plus les points sont chers. Cette rencontre sera importante pour les deux équipes. On sait qu’ils vont mettre beaucoup d’envie, beaucoup d’agressivité dans les duels… Nous, on devra répondre sur le terrain en donnant le maximum et en se serrant les coudes.
Ce match donnera lieu à plusieurs retrouvailles, notamment celles avec Stéphane Henchoz qui a passablement critiqué vos joueurs à son départ du Valais…
Écoutez, moi je sais ce que je pense de mes joueurs et je ne me permets pas de juger ou de commenter les opinions des autres. Pour moi, mon équipe a les qualités pour se sauver, elle mérite de se sauver. La saison a été compliquée pour les joueurs mais ils ne doivent pas oublier ce qu’ils ont vécus, il n’y a que comme ça qu’ils deviendront plus forts à l’avenir.
«On aurait aimé jouer à Zurich, à n’importe quel prix»
Vous aborderez ce derby avec quatre jours de repos en plus que votre adversaire, un avantage non-négligeable, non?
Si vous voulez tout savoir, on aurait aimé jouer ce match à Zurich, à n’importe quel prix. On l’avait préparé, on était prêts et on voulait vraiment enchaîner après le match de Bâle. Mais voilà, on ne peut pas revenir en arrière, maintenant il faut se concentrer sur la prochaine rencontre sans penser à ce qui nous attend dans une semaine ou dix jours. Nous sommes tous prêts à faire tous les sacrifices nécessaires pour atteindre notre objectif.
Vous avez évoqué le match contre Bâle. Cette victoire, c’est une libération pour votre équipe?
Vous savez, quand tu ne gagnes pas depuis si longtemps, la meilleure médecine possible est la victoire. C’était pour moi avant tout une récompense pour mes joueurs qui auraient mérité plus sur les derniers matches. Depuis mon premier jour ici, ils me prouvent au quotidien leur amour pour le club et leur envie. Une envie de m’écouter, d’apprendre et de s’améliorer qui ne peut qu’être bénéfique pour une équipe comme nous qui a besoin de faire davantage de points que les autres.
Avec les matches qui s’enchaînent, vous êtes obligé d’accorder votre confiance à des néophytes à ce niveau comme Theler ou Kabashi dernièrement…
Oui mais quand je fais mon équipe, je ne m’intéresse pas aux dates de naissance, je regarde avant tout ce que les joueurs donnent à l’entraînement. On est arrivés à un moment où selon moi, ils pouvaient être utiles à l’équipe et ils ont répondu à mes attentes. Je suis donc vraiment content de ces jeunes comme de tous les autres éléments, y compris ceux qui ne jouent pas forcément mais qui continuent de montrer un état d’esprit irréprochable à l’entraînement. Je suis sûr que tout cela constitue une force pour nous dans cette fin de saison importante.
«Mon seul futur, c’est Neuchâtel»
Pour finir, on sait que vous vous êtes engagé jusqu’au terme de la saison. Le futur de Paolo Tramezzani au-delà du mois d’août s’inscrira-t-il toujours en Valais?
Mon seul futur, c’est ce match à Neuchâtel. Croyez-moi, mon esprit est totalement concentré sur cette fin de saison. Je n’ai pour l’heure aucune pensée sur ce à quoi ressemblera ma future saison. En ce moment je pense que j’ai assez de choses bien plus importantes à penser qu’uniquement à moi-même.