Novelis et Constellium ont confirmé aux syndicats leur volonté de rester à Sierre
Novelis et Constellium devraient maintenir leur activité à Sierre. Les deux entreprises l'ont assuré aux syndicats. La sécurisation du Rhône sera toutefois cruciale pour le maintien des sites de production.

Novelis et Constellium vont-ils maintenir leur activité à Sierre ? La question est sur toutes les lèvres dix jours après les inondations qui ont touché le site industriel sierrois. L'activité des deux entreprises actives dans l'aluminium est à l'arrêt depuis dix jours. 1'100 salariés sont au chômage technique, selon le président des Syndicats chrétiens du Valais romand (SCIV) Marcel Bayard.
Alors que les rumeurs sur le départ des deux entreprises enflaient ces derniers jours, les deux firmes ont rassuré les syndicats. Selon Blaise Carron, secrétaire régional d'UNIA Valais, les deux sociétés n'ont pas l'intention de quitter Sierre. "On a eu des certitudes : ces entreprises ne vont pas quitter les lieux", insiste Blaise Carron. "Elles font leur maximum pour redémarrer au plus vite", poursuit le Montheysan.
Depuis les inondations du 30 juin, 1'100 employés du site industriel sierrois touchent des RHT, mais pas de quoi s'inquiéter. Blaise Carron rappelle que le chômage technique est une pratique usuelle dans ce secteur d'activité. "C'est un outil qui permet de maintenir les emplois lorsqu'il y a un problème conjoncturel", rappelle-t-il. Il ajoute : "ces inondations sont un problème conjoncturel".
Le rôle crucial du canton
Si les entreprises mettent tout en œuvre pour redémarrer l'activité, peuvent-elles à terme délaisser le site de Sierre pour d'autres lieux de production ? Le risque existe si le canton n'entreprend pas des mesures de sécurisation du Rhône. "L'attitude du canton est déterminante dans cette affaire", souligne Blaise Carron. "Le canton doit donner des gages à Constellium et Novelis que des travaux de sécurisation du site vont être entrepris très rapidement", continue le secrétaire régional d'UNIA Valais.
Sans ces garanties, les entreprises pourraient privilégier d'autres sites de production en concurrence. "Si des investissements doivent être faits sur un site de production et que Novelis et Constellium n'ont pas l'assurance que des travaux de sécurisation vont être entrepris, là, il y a un risque", estime Blaise Carron.
Dans les tiroirs depuis 25 ans, les mesures prioritaires de sécurisation du Rhône n'ont jamais été réalisées dans le secteur. Il faut désormais éviter les tergiversations, selon Blaise Carron. "L'histoire ne doit pas se répéter. On peut dire qu'avant les politiciens ont mal agi, mais maintenant, on est au pied du mur", tonne celui qui est aussi député socialiste au Grand Conseil valaisan. "Le Grand Conseil devra être derrière le Conseil d'Etat pour que les mesures soient prises extrêmement rapidement pour sécuriser le site", appelle de ses vœux Blaise Carron.
Même son de cloche du côté des Syndicats Chrétiens du Valais romand. "Il faut commencer à protéger ces sites maintenant", insiste Marcel Bayard, le président des SCIV.
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