Nouvelle volée de bois vert contre Savatan : des policiers genevois jugent son cursus trop militaire
Trop militaire, infantilisant… Le cursus dispensé par l’Académie de police de Savatan est à nouveau pointé du doigt par des policiers genevois. Pas du tout rétorque le patron de la police valaisanne, bien plus préoccupé par le site qui devra succéder à celui de Lavey-Morcles, lâché par Vaud.

Quatre ans après les derniers reproches qui les mobilisaient déjà, les policiers genevois en remettent une couche contre Savatan.
La dernière attaque officielle date de lundi. Des gendarmes du bout du lac fustigent, dans 24Heures, le cursus jugé militaire, inadapté à leur réalité urbaine et infantilisant.
"On se retrouve à travailler comme formateurs d’adultes, plutôt que comme policiers", relève Marc Baudat, dans l’article, le président du syndicat UPCP (l’Union du personnel du corps de police genevois).
Quelques avis qui ne sont pas représentatifs de celui du corps de police et en tout cas pas des officiers, corrige d’emblée le commandant Christian Varone. A la tête de la police valaisanne, il est également président du comité de pilotage opérationnel de l’académie qui prépare à l’examen fédéral, homogène sur toute a Suisse.
"Pour le Valais, la police cantonale et les communes ont formé, ces 15 dernières années, plus de 350 aspirants sur ce site… aucun de ces jeunes n’a échoué aux examens et ils donnent pleine et entière satisfaction sur le terrain…", argumente le Saviésan (interview ci-dessous) pour couper court aux critiques du bout du lac.
S’il estime que le contenu de la formation n’est pas à remettre en cause, Christian Varone rappelle surtout que le site de Savatan ne pourra pas, à terme, continuer à accueillir l’académie à Lavey-Morcles. Le gouvernement vaudois a annoncé en 2019 déjà, qu’il ne souhaitait pas le reprendre de l’armée, propriétaire. La solution est toujours à l’étude. Vaud propose Moudon. Le Valais St-Maurice. Le canton de Genève ne s’est pas avancé.
En attendant, Savatan reste le site-tampon avant qu’un nouveau centre puisse être opérationnel ailleurs. Cette situation doit passer par une prolongation de la convention signée avec l’armée.