Nouvelle étape franchie pour la liaison câblée Riddes - La Tzoumaz
Le projet de liaison câblée entre Riddes et La Tzoumaz franchit une nouvelle étape avec la révision du plan de zones. A terme, l'installation doit permettre d'offrir une meilleure desserte de la station.

La liaison câblée entre Riddes et La Tzoumaz prend forme. Inscrit dans la stratégie cantonale Mobilité 2040 et reconnu en 2022 par l'Office fédéral des transports (OFT) comme trafic régional voyageur, le projet franchit une nouvelle étape. La commune de Riddes vient de mettre à l'enquête publique la révision du plan d'affectation de zones, qui comprend la liaison câblée Riddes – La Tzoumaz. Elle organise ce vendredi soir à 19 heures une séance d'information sur le sujet.
En gestation depuis plus d'une décennie, le projet est aujourd'hui arrêté d'un point de vue technique. La station de départ sera accolée à la gare CFF de Riddes. L'installation longera les voies ferrées et passera par la zone commerciale des Babioux, où se sont récemment implantés IKEA, Hornbach et COOP. "Ce serait un transport public innovant pour accéder à une zone commerciale", sourit Christel Duc, présidente de Riddes. Elle estime que la demande existe. Les statistiques sur la fréquentation des bus, qui transitent par la zone commerciale, sont en hausse depuis l'arrivée de l'enseigne suédoise. "Les gens utilisent les transports publics pour se rendre dans ces commerces", appuie-t-elle.
Après la desserte de la zone commerciale, la télécabine poursuivra sa route par les coteaux en direction de La Tzoumaz. La station d'arrivée est prévue au lieu-dit "L'Eterpey", à l'entrée du village, à 600 mètres en aval des remontées mécaniques qui donnent accès au domaine skiable des 4 Vallées. "Dans un monde idéal, il aurait été envisagé de pouvoir directement raccorder avec la télécabine qui part sur les 4 Vallées", regrette Christel Duc. Elle tient toutefois à relativiser : "Au départ, on parle quand même d'un transport public. Le principe est de desservir nos citoyens par un transport public".
Le bus navette, déjà actif dans la station, sera renforcé pour permettre la liaison dans tous les coins du village et vers la télécabine du domaine skiable.
Vers une meilleure attractivité de La Tzoumaz ?
La Tzoumaz a connu des difficultés d'accès cet hiver en raison de l'effondrement d'un tunnel sur la route principale qui relie Riddes à la station. Si le projet de liaison câblée a été imaginé il y a une décennie, l'incident de cet hiver démontre le bien-fondé de ce transport public. "La commune n'a pas attendu l'effondrement de ce tunnel pour travailler sur ce projet", rassure Christel Duc. "Cette situation a démontré la nécessité d'avoir un transport public sur La Tzoumaz qui réponde aux attentes des résidents permanents et des touristes", ajoute la présidente de Riddes.
La population de La Tzoumaz a augmenté de 10% au cours de ces dix dernières années. L'offre actuelle en transports publics, par le téléphérique d'Isérables et par un bus navette jusqu'à La Tzoumaz, est insuffisante, estime Christel Duc. "C'est complexe d'atteindre La Tzoumaz en transports publics", résume-t-elle.
La nouvelle liaison câblée pourrait aussi rendre la station plus attractive pour les familles, qui souhaitent s'installer durablement. "On se rend de plus en plus compte de l'attractivité de la montagne", note la présidente de Riddes. "Une station pour qu'elle vive, il faut des gens qui y vivent à l'année", poursuit l'élue PLR. La demande potentielle pour cette liaison pourrait s'élever à mille voyageurs par jour en moyenne annuelle et à 2'300 personnes/jour durant la haute saison touristique.
Le projet est évalué à 35 millions de francs, pris en charge pour moitié par la Confédération, à 35% par le canton et à 15% par la commune. Les Chambres fédérales doivent se prononcer d'ici à 2026 sur le financement.
Quant à la mise en service de l'installation, le mystère reste entier. "C'est toujours difficile à dire, car ce sont des projets de longue haleine", indique Christel Duc, qui rappelle la complexité de ces dossiers. "Si on reste confiant, on peut imaginer peut-être cette liaison au début des années 2030", estime prudemment l'élue. "Personnellement, je reste persuadé que ce projet va se réaliser. Après la question à laquelle je n'ai pas réponse, c'est quand ce projet va être fait", conclut-elle.
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