Nicolas Bourquin : « On ne peut pas vraiment parler de difficultés valaisannes »
Alors que le canton du Valais a obtenu fin août une autorisation de tir de deux louveteaux dans le Val d’Hérens, les jeunes spécimens n’ont toujours pas été abattus. Pour le chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune, chaque situation est différente.
Les deux louveteaux du Val d’Hérens courent toujours. La Confédération a délivré fin août une autorisation de tir, après une demande de régulation adressée par l’Etat du Valais. Cependant, les deux jeunes spécimens échappent pour l’instant aux gardes-chasse. Selon le Canton, la meute en question se compose au minimum de cinq louveteaux et de deux adultes. Comme onze moutons en situation protégée avaient été tués dans la zone d’activité de cette meute en quatre mois, toutes les conditions étaient réunies pour ordonner une régulation.
« Beaucoup de dérangements » dans le Val d’Hérens
De leur côté, les Grisons ont reçu début septembre une autorisation de tir de trois louveteaux. Durant les deux jours suivants, deux d’entre eux ont été abattus. « Ce n’est pas que ça prend plus de temps en Valais. C’est que les situations sont différentes à chaque fois. Pour le tir de la vallée de Conches, on a réussi après dix jours. Il y a eu en Suisse des cas où aucun tir n’a pu être réalisé dans la période autorisée. Sur Mandelon et dans le Val d’Hérens, c’est vrai qu’on a beaucoup de dérangements, beaucoup de gens qui sont dans le terrain actuellement, que ce soient des photographes, des chasseurs. Et les loups sont très sensibles aux dérangements. La Confédération nous a laissé jusqu’au 31 mars 2022 et on espère le faire le plus vite possible », déclare Nicolas Bourquin, chef du Service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune.
Ce dernier estime qu’il n’existe pas de « difficultés valaisannes » ou de « facilités grisonnes » et que chaque territoire de meute est différent.
Encore six mois
Il reste donc un peu plus de six mois avant la date limite fixée par la Confédération pour abattre les deux louveteaux du Val d’Hérens. Néanmoins, pour le chef du Service cantonal de la chasse, si la régulation ne peut pas être effectuée ces prochaines semaines, ce n’est pas un problème. « Ce sont des loups qui seront éventuellement là l’année prochaine. Ils pourront potentiellement faire des dégâts. Si on arrive à les tirer, ce sont deux individus en moins dans la meute. Mais ce sont peut-être aussi des individus qui ne passeront pas l’hiver. On verra au printemps et au début de la saison prochaine quels seront les effectifs et le monitoring sur cette meute », explique Nicolas Bourquin, qui ajoute que les chasseurs n’ont reçu aucune consigne en cas de rencontre avec les loups du Val d’Hérens, même si la plupart de ceux qui observent un loup appellent rapidement le garde-chasse de la zone. Nicolas Bourquin rappelle que seuls les gardes-chasse professionnels et les auxiliaires sont autorisés à abattre le canidé.