Neuchâtel, Genève... : pour éviter les blocages , le Valais songe lui aussi à un impeachment
A la lumière de ce que traverse Genève, les principaux partis politiques valaisans se disent favorables à ce que l'on étudie la possibilité d'introduire ici un "impeachment".

A la lumière de ce que traverse Genève, les principaux partis politiques valaisans se disent favorables à ce que l'on étudie la possibilité d'introduire ici un "impeachment".
Cette procédure est issue du droit anglo-saxon. Célèbre pour avoir concerné trois présidents américains dont Bill Clinton – mais sans jamais aller à terme –, elle permet de démettre un élu, à des strictes conditions.
En Suisse, neuf cantons disposent d'un tel mécanisme (Berne, Grisons, Neuchâtel, Nidwald, Schaffhouse, Soleure, Tessin, Thurgovie et Uri). Le dernier à l'avoir introduit est Neuchâtel après les affaires "Hainard" et "Perrin". A Genève, plusieurs interventions ont été déposées au Grand Conseil dans le cadre de l'affaire "Maudet".
Le Valais se dirigeant vers une refonte totale de sa Constitution, les dirigeants du PDCVR, du PLR, de l'UDCVR et du PSVR estiment qu'on doit se pencher sur la question pour éviter un blocage des institutions. Le thème animera donc les futurs débats de la Constituante, même s'il n'est pas jugé prioritaire. Mais les partis font preuve de beaucoup de précaution, le risque résidant dans une "instrumentalisation" de ce dispositif.
Jusqu'à ce jour, une seule révocation a abouti en Suisse. C'était en… 1862. Les citoyens d'Argovie avaient renvoyé à la maison l'ensemble du Grand Conseil, fautif à leurs yeux d'avoir accordé le droit de cité aux juifs. Un peu plus cent ans plus tard, le droit de destitution y a été aboli.