Neige, vent tempétueux et danger d'avalanche : week-end perturbé en Valais
Elle n’a pas dit son dernier mot : le neige fait son retour en Valais. Plusieurs dizaines de centimètres d’or blanc sont attendus au-dessus de 1'500 mètres d’altitude.

Les cimes valaisannes retrouvent leur manteau blanc. En cette fin de semaine, la neige fait son retour en Valais. Selon les prévisions, entre 40 et 60 centimètres d’or blanc sont attendus au-dessus de 1'500 mètres, voire dès 1'000 mètres d’altitude par endroit samedi. Toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. Le Chablais, Trient et les crêtes bernoises – entre Fully et Loèche – devraient connaître une activité plus intense. «On est dans une situation un peu perturbée», conçoit Pierre Huguenin, responsable du bureau romand du WSL, l’institut pour l’étude de la neige et des avalanches, qui souligne l’incertitude des prévisions. «On a des modèles météorologiques qui disent qu’on va avoir plus de neige et d’autres simulations qui disent qu'il va y avoir moins de neige. Les prévisions pour samedi sont un peu chaotiques», poursuit-il.
«La dernière chute de neige importante remonte au 19 janvier.»
Pierre Huguenin, responsable du bureau romand du WSL
Les prévisions sont en revanche plus sûres pour les conditions venteuses. Un vent tempétueux de près de 100 km/h est attendu au-dessus de 3'000 mètres d’altitude. «Le mélange, entre les nouvelles quantités de neige fraîche et le vent d’ouest, va former des accumulations de neige qui seront dangereuses pour les pratiquants de sports de neige», met en garde Pierre Huguenin. Dans certaines régions valaisannes, le risque d’avalanche devrait grimper dès ce vendredi à quatre sur une échelle de cinq.
Un hiver sec
Les présentes précipitations ne changeront rien au bilan final. Les chutes de neige sont extrêmement faibles cet hiver. «La dernière chute de neige importante, c’est-à-dire 25 centimètres de neige en une journée, remonte au 19 janvier. Il y a donc eu pratiquement deux mois de temps sec», illustre Pierre Huguenin, qui tire la sonnette d’alarme. «Beaucoup de stations de mesure sont en train d’écrire des minimas historiques. Ces stations ont entre 30 et 80 ans de mesure. La hauteur de neige qu’on mesure actuellement sur ces stations est très nettement en dessous de ce qu’on avait mesuré au minimum sur leur période de mesure», conclut-il.