Nant de Drance en mode "épreuve de vérité". Les tests de résistance et d'étanchéité sont lancés
C'est l'heure de vérité qui démarre pour Nant de Drance.
C'est l'heure de vérité qui démarre pour Nant de Drance.
La centrale de pompage-turbinage enfouie 600 mètres sous terre entre les lacs d'Emosson et du Vieux-Emosson, passe en mode test. Le premier à une telle échelle qui doit garantir la fiabilité des tubes de 7 mètres de diamètre qui relient deux installations séparée par une colonne de 425 mètres de haut.
A compter de lundi, la mise en eau de la première conduite a démarré progressivement. Elle doit préfigurer l'absorption d'un volume final digne du débit du Rhône à Sion durant l'été, soit quelque 360 mètres cubes à la seconde en plein turbinage, explique Eric Wuilloud, chef de projet (interview ci-dessous).
Un mois et demi de contrôle fin pour garantir la qualité de l'installation
Avant d'y arriver, il faudra franchir une multitude de tests à tous les niveaux, à commencer par les vérifications de l'étanchéité totale ainsi que toutes les mesures de résistance sur l'ensemble de la surface des tubes et des installations traversées, ceci jusqu'au début de l'an prochain.
Si tout se passe bien, le premier kilowattheure devrait être produit dès avril.
A terme, c'est la production d'une centrale nucléaire qui verra le jour avec chaque année, 2,5 milliards de kilowattheures injectés dans le réseau, en fonction des besoins.
En constante adaptation, notamment en raison du redimensionnement du projet avec "Nant de Drance +" mais aussi à cause des retards accumulés durant ces douze dernières années, la facture devrait atteindre quelque 2,2 milliards de francs, sous réserve de compenser une partie des retards occasionnés par un fournisseur, avec lequel Nant de Drance est actuellement en procédure arbitrale.