Métiers "hors du commun" : je suis croupière
Dans le cadre de notre série sur les métiers « hors du commun », nous avons rencontré Victoria, croupière depuis six mois au sein du Casino Barrière de Montreux. En allant à sa rencontre, nous avons pu en apprendre plus sur ses employés à la dextérité qui n’est plus à prouver.

Après avoir dû décliner notre identité, nous avons pu nous engouffrer dans les dédales du casino de Montreux. Entouré des tables de black jack et autres machines à sous, nous nous sommes entretenus avec Victoria en préambule de son service. Croupière depuis maintenant six mois, Victoria a trouvé, par un heureux hasard, le métier qui semble la faire vibrer. Exerçant un métier de nuit, elle s'est accommodée rapidement aux exigences qu’imposent ses horaires quelque peu particuliers.
Trouver de la stabilité
Après avoir passé une année sur les bancs de l’Université, Victoria décide d’abandonner ses études de sciences sociales à 23 ans. Se retrouvant sans réelles perspectives, elle enchaîne pendant deux ans des petits boulots alimentaires. Désireuse de prendre son avenir en main et de se qualifier pour un métier qui pourrait lui plaire, Victoria commence à effectuer des recherches. Par un heureux hasard, elle tombe sur une publication Instagram de l’école « Casino formation » à Saxon. Intriguée, elle cherche à en savoir plus sur un métier dont elle ignore quasiment tout. Pour la première fois de sa vie, elle entre dans un casino afin de se faire une idée plus concrète du métier. Instantanément séduite, elle décide de se lancer corps et âme dans l’aventure.
La révélation
À la suite d’un entretien avec Carlos Pires, le directeur de l’école de Saxon, elle se voit confortée dans l’idée que son profil colle au métier de croupière. En débutant sa formation de cinq semaines, Victoria tombe littéralement sous le charme de se nouveau monde qui s’offre à elle. « J’ai eu un énorme coup de cœur pour le métier, ce fut comme une évidence, une révélation même », nous livre Victoria. Cinq semaines à apprendre les jeux de table qui sont suivies par une semaine à se familiariser avec les rudiments du poker. Puis après la formation vient la pratique avec un stage dans un casino de Suisse romande. Pour Victoria, ce sera à Montreux au bord du lac qu’elle va pouvoir faire ses preuves.
Les qualités requises
Pour faire une bonne croupière, certaines qualités sont requises. Une bonne gestion de ses émotions et une gestion du stress pour gérer les parties qui quelques fois peuvent s’emballer, sont obligatoires. De plus un sens de l’organisation, une aisance dans le calcul et une ouverture vers la clientèle sont nécessaires. Mais surtout, il faut être capable d’utiliser ses deux mains. Être ou devenir ambidextre est quasiment une obligation pour manipuler les jetons et les cartes. Une chose que Victoria a dû acquérir à la suite d’innombrables heures de pratique.
Croupière vs clients
A la question de savoir si Victoria avait la sensation de jouer pour le casino contre le client, sa réponse est unanime : « le cœur du métier, c’est de faire vivre un bon moment au client ». En exerçant un métier qui la place frontalement à la clientèle, elle tient à souligner l’importance d’avoir un comportement avenant à l’égard des hommes et des femmes en visite dans le casino. Étant l’image de la chaîne qui l’emploie, la politesse ainsi qu’un brin de discussion sont les bienvenus pour adoucir l’expérience des joueurs.
Un rapport sain à l’argent
En entamant son stage dans un casino, Victoria se voit aussi confrontée à de l’argent pour de vrai. La formation étant effectuée avec des billets fictifs, le premier contact avec de véritables billets impressionne notre croupière. Soudain lancée dans le grand bain, elle se voit confiée de grandes sommes aux tables sur lesquelles elle travaille. « C’est impressionnant, parce que quelque part ils nous confient leur argent et il ne faut pas que l’on fasse n’importe quoi avec », nous dira-t-elle. Cependant, une fois passé le choc des débuts, Victoria se détache rapidement de l’aspect financier de son travail, pour elle, les billets arrivent sur la table et sont instantanément transformés en jetons. Elle dit réussir à garder suffisamment de recul avec le monde parfois un peu fou dans lequel elle évolue.
Erreur et tricherie
Le métier de croupière étant un métier ou la vitesse est de mise, l’erreur peut aussi arriver. Si la croupière se rend compte de son erreur rapidement, elle la rectifiera dans la foulée. Pour les erreurs qui échappent à la vigilance de la croupière, un superviseur est souvent présent pour intervenir. Malgré cela il se peut que la bévue passe inaperçue. Dance cas l’appuie de la vidéo est nécessaire pour corriger la faute. Ce qui fait que toutes les erreurs sont corrigées dans un laps de temps extrêmement court. Pour ce qui est de la tricherie, Victoria nous confie que ce n’est pas une légende et qu’elle existe réellement. N’ayant jamais été confrontée à ce phénomène, elle reste cependant aux aguets.
Une petite anecdote pour la fin
Vous pouvez retrouver l’interview complet ci-dessous.
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