Méfiez-vous des arnaques à la location d'appartements en Valais
Un appartement neuf de 2,5 pièces dans un immeuble de standing à Sion pour 1'000 francs par mois.
Un appartement neuf de 2,5 pièces dans un immeuble de standing à Sion pour 1'000 francs par mois. Ne rêvez pas, il s’agit d’une arnaque. Ce prix inclut le chauffage, l’électricité, l’abonnement internet, ainsi qu’une place de parc souterraine. Une grande terrasse, une cave à vins et une situation proche du centre-ville viennent compléter l’offre.
Après un e-mail envoyé aux propriétaires, ces derniers détaillent la situation. Leur fille, qui occupait l’appartement, doit les rejoindre en France. Ils ne souhaitent donc pas laisser leur bien vide et non entretenu, d’où le prix alléchant. Ils demandent également certaines informations, comme le revenu mensuel approximatif et la durée de bail souhaitée.
Pour le président de la section valaisanne de l’USPI (Union suisse des professionnels de l'immobilier), jusqu’ici, pas de quoi s’alarmer. Olivier Raemy a déjà connu ce genre de cas, même s’il dénote d’un certain amateurisme.
C’est ensuite que le bât blesse. Une fois les informations demandées envoyées, les propriétaires conviennent d’un rendez-vous. Rendez-vous auquel il faut se rendre avec un récépissé d’un mandat Western Union de 2'000 francs. Olivier Raemy met en garde : il ne faut jamais faire de virement avant la signature du bail.
Le versement n’ayant pas été effectué, c’est ensuite le silence radio : personne au rendez-vous, et plus de réponse de la part des propriétaires.
Ce type d’arnaques n’est pas nouveau, mais les auteurs se professionnalisent. Il y a quelques années, des fautes d’orthographes parsemaient les annonces, ce qui n’est plus le cas, comme le relève Jean-Marie Bornet, chef information et prévention de la police cantonale. Il est d’ailleurs très difficile pour les agents spécialisés de retrouver les malfrats qui utilisent différentes adresses IP. On peut ainsi se balader de l’Afrique du Nord en Asie, sans jamais démanteler le réseau. Mais les gens ne sont pas dupes. Jean-Marie Bornet précise qu’une dizaine de cas ont été signalés ces dernières années. Cependant, personne n’a été jusqu’à verser les montants demandés.