Martigny : comme l'an dernier, pas de feux du 1er août au château de la Bâtiaz
Un 1er août une nouvelle fois chamboulé en Valais ! Pour la deuxième année consécutive, les feux n'auront pas lieu au château de la Bâtiaz à Martigny. Ils sont annulés également au Bouveret et Crans-Montana. Les communes proposeront des alternatives.

Déception à Martigny. Les traditionnels feux d'artifice du 1er août sont annulés au château de la Bâtiaz. Les autorités n'ont pas voulu prendre le risque de voir des rassemblements trop importants.
5 feux dans 5 quartiers
Pas de feux à la Bâtiaz mais la ville proposera tout de même un feu d'artifice "spécial". Cinq feux seront tirés simultanément dans cinq quartiers de la ville, dont un à Charrat (qui a fusionné au 1er janvier 2021). Selon nos informations, les feux seront tirés depuis des élévateurs, sur le coup des 22 heures 15. L'idée est de permettre aux habitants de la ville d'assister au spectacle depuis chez eux. L'objectif, surtout, est d'empêcher les attroupements (près de 50'000 personnes assistent aux feux lors des années classiques). Nous apprenons également qu'il n’y aura pas de bal sur la place centrale et pas de grand rassemblement en ville.
Sur le lac, point de feux
Les feux de la Bâtiaz annulés, une autre traditionnelle fête du 1er aout en Valais passe à la trappe. Au Bouveret, point de spectacle pyrotechnique. "Cela est tout simplement trop compliqué en termes d'organisation", nous explique Pierre Zoppelletto, président de Port-Valais. "Habituellement, 15'000 personnes se réunissent au bord du lac ce soir-là. Nous ne pouvons pas assurer le contrôle et le respect des consignes sanitaires", déplore le président. Pierre Zoppelletto qui rappelle que des animations sont proposées durant tout l'été.
A Crans Montana ? Pareil, c'est annulé
Décidément, les années se suivent et se ressemblent. Une autre commune connue pour son spectacle pyrotechnique lors de la fête nationale renonce. "C'est évident que nous ne pourrons pas proposer de feux d'artifice", explique Nicolas Féraud, le président de Crans-Montana. "Trop de monde au même endroit, cela nous est interdit". Mais une animation aura bel et bien lieu. "Nous voulons proposer une belle soirée. Nous sommes en discussion avec l'OCVS (Organisation Cantonale Valaisanne des Secours) pour que tout soit au point au niveau sanitaire. Il s'agirait d'un parcours pédestre, une balade avec des lumières autour, des lanternes, des bougies", conclut Nicolas Féraud.
Les entreprises de feux d'artifice tirent la langue
Pour la deuxième année consécutive donc, la soirée du 1er août est perturbée par la pandémie. Le secteur de la pyrotechnie est directement impactée. Contacté, l'entreprise vaudoise Sugyp, l'un des leaders sur le marché suisse, confirme que le chiffre d'affaire est de l'ordre de 40% par rapport à une année normale : "En 2020, c'était pire, nous étions à 20%", précise le codirecteur Nicolas Guinand. "Les choses s'améliorent petit à petit... Mais nous sommes loin d'un 1er août classique". Les entreprises de feux d'artifice ont dû s'adapter aux contraintes sanitaires. Les spectacles sont parfois modifiés. Comme à Martigny par exemple, avec plusieurs feux tirés depuis plusieurs endroits, afin de limiter les attroupements.
"Nous proposons des feux d'artifice avec des produits qui montent beaucoup plus haut !"Nicolas Guinand, codirecteur de l'entreprise Sugyp
Ou alors, autre possibilité, un spectacle observable depuis une plus grande zone. "C'est le cas à Sion", explique Nicolas Guinand. "Nous l'avons déjà réalisé l'an dernier : nous montons sur les bas de Savièse, toujours sur la commune de Sion. Nous utilisons alors des feux d'artifice avec des produits qui montent beaucoup plus haut dans le ciel... et que l'on peut suivre depuis une plus grande partie du territoire communal".
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