Marianne Maret sur la nouvelle affaire Buttet : "Je suis choquée et en colère"
Les réactions politiques se multiplient. A la suite d’une nouvelle affaire dans laquelle est mêlé le président de Collombey-Muraz Yannick Buttet, la conseillère aux Etats PDC Marianne Maret prend la parole sur Rhône FM. Elle se dit «choquée et en colère».
Yannick Buttet peut-il tenir ? Dans un communiqué paru ce lundi en fin de matinée, son propre parti, le PDC du Valais romand l’affirme : «Notre parti condamne fermement toute forme de harcèlement, tout comportement déplacé ou répréhensible pénalement». Le parti réagit ainsi à ce que l’on pourrait considérer comme une nouvelle affaire Buttet. Yannick Buttet, président de Collombey-Muraz qui, lors d’une soirée arrosée à Monthey dans un bistrot, aurait dérapé avec une élue de la ville en l’apostrophant lourdement. Le PDCVr se dit en contact étroit avec la section locale du PDC de Collombey-Muraz et le comité du district de Monthey. La présidence du parti «compte sur Yannick Buttet pour collaborer pleinement avec ces instances, afin de leur permettre de faire toute la lumière sur les faits et, le cas échéant, de tirer les conclusions qui s’imposent».
Marianne Maret : «Je suis choquée, non pas comme élue, mais comme femme»
La conseillère aux Etats Marianne Maret, PDC et originaire du Chablais tout comme Yannick Buttet, réagit sur Rhône FM. «Si les faits sont avérés, ça engendre chez moi de la déception. De la déception par rapport au parcours de Monsieur Yannick Buttet, et au fait qu’il y a une forme de rechute. Je suis également choquée, non pas en tant qu’élue, mais en tant que femme. Des gestes de cette acabit, s’ils ont vraiment eu lieu, sont inacceptables».
«Je suis en colère»
Aujourd’hui, Yannick Buttet, bien que présumé innocent, peut-il continuer à exercer son mandat de président de Collombey-Muraz ? Doit-il démissionner pour le bien de son parti ? «Il ne m’appartient pas de prendre position, ce sont les instances du parti, en premier la section locale, qui doivent discuter avec Yannick Buttet et décider de son avenir politique. Ce n’est pas parce que je suis conseillère aux Etats que je dois me déterminer là-dessus, ce n’est pas de mon ressort».
En tant que femme, Marianne Maret a un autre discours : «Oui ça me touche, ce type d’attitude est inacceptable de la part de n’importe quel homme. Politicien ou pas. Je tiens à dire haut et fort, que, pour moi, un homme n’a pas le droit de caresser une femme avec ambiguïté, de la toucher sans qu’elle ne soit consentante, ce sont des choses qui ne se font pas. Cela me met profondément en colère... (Silence) Oui, je suis en colère. Si les faits sont avérés, ça n’est pas acceptable».