Mariages forcés: le Valais continue d'agir pour sensibiliser les professionnels au phénomène
Une dizaine de cas avérés de mariages forcés en Valais en 2017.

Une dizaine de cas avérés de mariages forcés en Valais en 2017. Mais ça n’est que la pointe de l’iceberg.
Le constat de l’office cantonal de l’égalité et de la famille qui a réuni jeudi tous les professionnels concernés pour un colloque à Sierre.
Depuis 2013, il est interdit de forcer son enfant ou un proche à convoler en justes noces. Les contrevenants risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende.
Et pourtant, le mariage forcé continue d’exister en Suisse, particulièrement dans les communautés balkaniques, turques ou sri lankaises. On parle de 350 cas tous les ans. Mais il ne s’agit que des personnes qui agissent contre ces unions, explique Isabelle Darbellay, la cheffe de l’office cantonal de l’égalité et de la famille. Il est impossible de chiffrer combien de personnes subissent en silence ces noces.
Le canton a donc formé ces dernières années 150 professionnels– des assistants sociaux, des officiers d’état-civil ou des traducteurs – à repérer les mariages forcés.
L’Office cantonal de l’égalité et de la famille prépare par ailleurs une série de flyers de sensibilisation à destination des jeunes en fin de scolarité obligatoire, en prévision des vacances d’été, une période particulièrement à risques pour les mariages forcés.