Marchés publics: les entrepreneurs valaisans veillent au grain sur la révision de la loi
La loi sur les marchés publics est en cours de révision à Berne.

La loi sur les marchés publics est en cours de révision à Berne. Et les patrons valaisans suivent l’avancée du dossier de près. Introduite initialement pour éviter le copinage dans le choix entre entrepreneurs et adjudicateurs, l’application de cette loi est souvent pointée du doigt. Et pour cause : "la pratique montre que c’est désormais le meilleur marché qui l’emporte dans la majorité des cas, au détriment du rapport qualitatif", analyse Alain Métrailler, président de Constructions Valais.
Pour réduire cet effet et minimiser le poids du prix dans la balance, de nouveaux critères devraient être introduits dans cette révision, comme le développement durable - écologique et social. "Tout pour offrir une large palette de critères objectifs aux adjudicateurs. Et mieux les armer au moment de faire leur choix et d'attribuer un mandat." Selon Alain Métrailler, donner des notes moins bonnes à telle ou telle entreprise peut déboucher sur des recours et des procédures de justice trop longues qui font peur.
A noter que les entrepreneurs valaisans comptent ainsi anticiper la future révision de l’accord intercantonal pour coller au mieux à cette future loi.
Autre préoccupation : l'automne va bon train, et le chômage hivernal approche. Pour Alain Métrailler, le facteur climatique n’est pas seul en cause. "Outre les stations de ski, qui interdisent les nuisances sonores durant la haute saison, les collectivités s’ancrent dans des habitudes lors de leurs planifications annuelles : avec des budgets faits en décembre, des adjudications faites au printemps, des chantiers réalisés en été."
Ce dernier point est celui sur lequel la marge de manœuvre est la plus grande selon le président de Constructions Valais. "Il faut sensibiliser les communes et les inviter à attribuer leur mandat déjà en automne".
Des collectivités ont déjà été approchées dans ce sens. Notamment les communes avec à l’exécutif des conseillers nationaux, comme Loèche, Grimmisuat ou Collombey. "Toutes ont joué le jeu en changeant leur planification, se réjouit Alain Métrailler. Un bon exemple donné à tous leurs voisins."