Libres, autonomes, toujours de droit public: l’avenir sur lequel comptent les bourgeoisies du Valais
Elles tiennent à garder leur statut de "communes bourgeoisiales", quelque peu mis à mal par l’avant-projet de nouvelle Constitution. Les délégués des 139 bourgeoisies du canton, se sont retrouvés vendredi pour les assises annuelles de leur faîtière à Loèche-les-Bains.
Elles existent depuis le 13e siècle. L’histoire a sensiblement modifié leurs prérogatives mais, en Valais, les bourgeoisies restent des corporations de droit public, à la tête d’un patrimoine énorme.
"Ne serait-ce que pour la promotion économique et sociale", précise Adalbert Grand, président de la bourgeoisie de Loèche-ville et de la Fédération des bourgeoisies valaisannes le rappelle : « Nos signaux sont visibles de l’extérieur, par exemple pour la promotion économique par la mise à disposition de parcelles en droit de superficie mais aussi par le soutien aux œuvres culturelles et sociales ou à la gestion des champs, des alpages ou des forêts - dont les communes sont propriétaires de 85% des surfaces recensées dans le canton ».
Les travaux de la Constituante suivis de près
La Fédération l’a rappelé : les débats au sein des commissions de la Constituante et l’avant-projet de première lecture qui en a résulté à l’automne 2021, ont fait l’objet d’une attention particulière. Depuis, un débat a été organisé entre la Fédération qui n’avait pas été contactée au cours des travaux, avec la Commission 10 de la Constituante.
La faîtière a notamment rappelé l’importance de préserver les « communes bourgeoisiales » avec leur statut de « collectivités de droit public » qui disparaît dans l’avant-projet.
La fédération ne se prononcera pas sur les propositions figurant dans ce document avant les deux lectures qui attendent encore le texte en plénum. Elle donnera ses recommandations lors de la prochaine assemblée d’avril 2022, à Grône.