Les vignerons-encaveurs du canton fêtent les 50 ans de la Charte Saint-Théodule

Les vignerons encaveurs du Valais étaient venus par dizaines ce matin à Loèche-ville, y célébrer les 50 ans de la Charte Saint-Théodule. Un document signé à l’époque par une douzaine de pionniers, pour lutter contre la production de masse et privilégier la qualité et les petits rendements. Un pari réussi selon Marie-Thérèse Chappaz, actuelle présidente de la Charte. Si les premiers signataires étaient des précurseurs, aujourd’hui une grande majorité des vignerons-encaveurs privilégient la qualité, avant la quantité.

Autre évolution en un demi-siècle : les femmes sont de plus en plus séduites par la profession. "Ce sont sans doute quelques pionnières qui ont motivé les femmes à se lancer dans le métier, analyse Marie-Thérèse Chappaz. Mais le milieu du vin a toujours attiré les dames, que ce soit dans la dégustation, le goût, la nature etc. Mais une chose est sure, les femmes qui font ce métier l'ont vraiment choisi, parce qu'il peut être difficile et rude physiquement."

Pour Marie-Thérèse Chappaz, de nombreux challenges attendent encore le milieu de la viticulture. Outre l’environnement et le passage au bio, la présidente de l’union des vignerons-encaveurs du Valais garde un œil sur la concurrence étrangère et l’ouverture des frontières. Selon elle, le défi du Valais sera de s’attirer une reconnaissance internationale pour garder sa clientèle.

L'union des vignerons-encaveurs du Valais, qui défend la profession depuis 2000, les producteurs du canton, planche notamment depuis plusieurs mois sur le passage de l’AOC à l’AOP – le label en vigueur dans toute l’Europe. Si le comité de l’Union des vignerons-encaveurs du Valais s’était dans un premier temps prononcé en faveur de l’AOP, l’association est désormais un peu plus partagée sur la question. "Nous avons déjà de la qualité indéniable avec le label AOC, défend Marie-Thérèse Chappaz. Changer les normes pourrait ne pas s'avérer une plu-value. Beaucoup de gens sont contre dans le milieu et le comité est toujours en discussion à l'heure actuelle."