Les suicides assistés explosent en Valais
En 9 ans, le chiffre a été multiplié par dix.

En 9 ans, le chiffre a été multiplié par dix. Et la tendance n’est pas à la baisse, selon les professionnels de la santé.
Ils étaient seulement 2 en Valais à avoir choisi de mourir par suicide assisté en 2006. Ils sont 21 en 2015. Un chiffre multiplié par plus de 10 en 9 ans.
Et les professionnels de la santé sont formels : la tendance est à la hausse. Le vieillissement de la population, le développement de maladies qui en résultent. On vit plus longtemps, mais parfois moins bien.
La tendance valaisanne suit les chiffres nationaux. Partout, le suicide assisté progresse : en 2015 Exit a accompagné 782 personnes vers la mort en Suisse, soit 30 % de plus que l’année précédente.
Alors oui, on l’a dit, la population vieillit, il n’est donc pas étonnant de voir que 94% des personnes qui ont recours au suicide assisté ont plus de 55 ans. Les raisons, les maladies incurables, cancer dans 42% des cas.
Exit ne connait donc pas la crise, et est de plus en plus sollicité. A tel point qu’ici, à l’hôpital du Valais, on a décidé début 2016 de créer un « conseil d’éthique clinique ». Objectif : étudier chaque cas, chaque patient qui demande de mourir à l’hôpital. Conseiller, et soutenir.
Alors, l’hôpital du Valais autorise bel et bien l’aide au suicide en son sein ? Eric Bonvin, directeur général de l’Hôpital du Valais, nuance ce terme. Cela ne concernera que les cas exceptionnels, si la personne n’est plus en état de décéder ailleurs qu’à l’hôpital par exemple.
Jusqu’à présent aucune personne n’a eu recourt à Exit à l’hôpital du Valais. A noter que du 1er janvier au 5 septembre de cette année, 14 personnes ont eu recours à Exit, à domicile.