Les pompiers valaisans prêts à appeler à l'aide le politique pour garantir leur engagement
Les pompiers du Valais romand sont motivés et comptent bien le rester.
Les pompiers du Valais romand sont motivés et comptent bien le rester.
Ils l'ont rappelé vendredi soir à Miège puis à Venthône, à l'occasion des assises annuelles de leur faîtière.
Motivés d'abord, ne serait-ce que pour suivre et soutenir une relève qui se presse au portillon, avec déjà 9 sections de jeunes, uniquement pour le valais romand, que l'association faîtière compte bien rassembler en son sein, notamment pour assurer une relève déjà sur des rails.
Motivés ensuite, pour défendre leur engagement, la plupart du temps comme miliciens, quelque peu malmené par des préoccupations d'ordre financier. Si les 7 millions de francs prévus au budget annuel, suffisaient jusqu'il y a peu, "aujourd'hui, il est temps de revoir ce montant", estime Frédéric Bourquin, président de l'Association des pompiers du Valais romand (interview ci-dessous). Sauf que cette réflexion tombe en pleine évaluation de l'organisation cantonale, visant à rationaliser tout le registre. Conséquence directe pour l'opérationnel, le canton a aussi geler toute subvention à l'achat de véhicules lourds.
Des modèles de financement différents selon les cantons
Le budget des pompiers valaisans dépend, comme pour plusieurs autres cantons, d'une part reversée par les assureurs, 0,05 pour mille sur les contrats d'assurances-incendies couvrant les bâtiments. Cette manne, d'autres l'ont déjà jugée insuffisante. C'est le cas pour Vaud et surtout Fribourg. Avec 315 mille habitants, 26 mille de moins qu'en Valais et une topographie sensiblement différente, les moyens financiers y atteignent 15 millions de francs, par an. De quoi rêver mais aussi établir des faits, estime Frédéric Bourquin. Le président de la faîtière du Valais romand se dit aujourd'hui prêt, avec l'association mais aussi avec les chefs des services cantonaux du feu et de la sécurité civile, à prendre son bâton de pèlerin pour tenter de convaincre le politique.