Les personnes atteintes de la maladie de Lyme font entendre leur voix
Les personnes atteintes de la maladie de Lyme font entendre leur voix en Valais.

Les personnes atteintes de la maladie de Lyme font entendre leur voix en Valais. Une banderole a été posée à proximité de l’Hôpital de Sion la semaine passée. Avec ce message : « maladie de Lyme, les malades souffrent dans le déni le plus total ». Une souffrance que dit comprendre le Docteur Nicolas Troillet, chef du service des maladies infectieuses à l’Hôpital du Valais. Il avoue que les médecins n’ont pas encore tous le réflexe de faire des tests pour détecter cette infection transmise par les tiques. Mais selon Nicolas Troillet, la situation tend à s’améliorer, notamment grâce à la médiatisation de la borréliose. Reste que certaines personnes atteintes vivent de longues périodes d’errance médicale.
Une fois la maladie détectée, un autre problème se pose : celui du traitement. Si l’infection est découverte rapidement, grâce à une rougeur sur la peau par exemple, un mois d’antibiotiques par voie orale est en général prescrit. C’est si la maladie est mise à jour plus tard que les choses se corsent. La communauté scientifique est divisée. Le Docteur Nicolas Troillet estime qu’il ne faut pas prescrire plus de deux mois d’antibiotiques, alors que d’autres médecins sont convaincus que seuls des traitements de longue durée s’avèrent efficaces. C’est le cas de la neurologue Judith Miklossy, qui travaille sur le sujet depuis 30 ans. Elle recommande à certains patients d’alterner prise d’antibiotiques et d’huiles essentielles sur plusieurs années.
Selon le Docteur Troillet, l’efficacité de cette pratique n’a pas été démontrée scientifiquement et il faut donc se montrer prudent. Il relève que la prise d’antibiotiques sur une longue durée peut causer des effets secondaires importants. D’après lui, le patient pourrait aussi avoir plus de difficultés à guérir s’il contracte une autre infection.
Malgré leurs divergences sur certains points, Judith Miklossy et Nicolas Troillet collaborent pour résoudre certains cas. Il s’accordent à dire que la recherche doit encore progresser en la matière pour que les personnes atteintes de la maladie de Lyme se sentent enfin reconnues.