Les organisateurs visent 3'000 jeunes dans la rue pour la marche du climat à Sion.
Les jeunes en sont à l’acte 4 de la grève du climat.

Les jeunes en sont à l’acte 4 de la grève du climat. Pour l’occasion, ils organisent des ateliers écologiques toute la journée de demain à Sion dès 8h; la marche à proprement parler aura lieu à 17h.
« Qu'est-ce qu'une journée à rire et échanger ensemble contre deux heures de colle? » C’est avec cette phrase que les organisateurs et organisatrices de l’acte 4 de la grève du climat invite les jeunes à courber les cours demain. Le département de la formation a promis des sanctions pour les gréviste, mais Alexandre Copertino, co-président du Groupe Jeune Climat Valais et coordinateur de la manifestation le dit: « Deux heures durant lesquels on va travailler sur des projets écologiques, c’est presque un cadeau des autorités. »
En matière de structure, le mouvement se dirige petit à petit vers une plus grande professionnalisation. Si l’organisation dans les cantons est relativement horizontale, les actions sont regroupées par le site climatestrike.ch qui chapeaute le tout. Dans tous les cas, les responsables du Groupe Jeune Climat Valais espèrent que chacun et chacune mettent la main à la pâte pour développer le mouvement.
Mais voilà que justement, sur la page Facebook de l’événement de demain, une jeune femme s’étonne : Est-ce qu'il y a quelque chose qui se passe à Sion? Pas vu d'affiche, de pub, de flyers, de campagne, de promo. Le Valais bouge pas bcp... Et la réponse de l’organisation est cinglante : «(...) ça bouge pas beaucoup tu dis ? C’est aussi ça l’organisation horizontale, il faut prendre ses responsabilités et arrêter de s’attendre à que tout te soit servi sur un plateau d’argent. » La suite de l’échange est très cordiale, mais cela représente aussi peut-être une réalité : la difficulté de mobiliser pour un mouvement qui se veut populaire et non centralisé et qui doit faire avec les réalités valaisannes.
«Dans les autres cantons, les universités sont des grands pôles de mobilisations, explique Valentin Copertino. Ici, on doit coordonner toutes les petites écoles et passer le mot dans les vallées latérales.» L’engouement politique joue peut-être également un rôle: «Oui, c’est vrai que le Valais est un canton très conservateur. Imaginer des nouvelles idées, une transition écologique c’est encore très peu dans les moeurs. Mais c’est aussi ça notre but, changer les mentalités.»
Valentin Copertino n’exclut pas des actes 5-6-7 ou 8 de la grève du climat si rien ne bouge. Pour lui, c’est sûr dans 10 ans, il aura toujours cette même flamme.
