Les mediums très sollicités en Valais
Elle se dit « traductrice entre le monde des défunts et des vivants ».
Elle se dit « traductrice entre le monde des défunts et des vivants ».
Gladys Zurbriggen est medium depuis plus de 20 ans. Elle exerce son activité dans son cabinet à Vétroz. Pour obtenir un rendez-vous, il faut patienter près de deux ans. Gladys Zurbriggen redirige donc les personnes intéressées vers certains de ses confrères. Mais là aussi, on parle de plusieurs mois d’attente.
« Le Valais a toujours été très ouvert à la médiumnité et le bouche-à-oreille fonctionne bien », explique Gladys Zurbriggen.
Elle accueille en moyenne une cinquante de clients par mois. Des clients dont elle ne connait rien, hormis le prénom et le numéro de téléphone.
La séance commence. Gladys Zubriggen se connecte à la personne défunte présente dans la pièce. Elle en fait une description précise. Le client doit simplement lui dire si elle se trompe, mais ne pas lui donner d’indice.
Gladys Zurbriggen peut ensuite faire passer les messages du défunt. Pas d’hésitation, le discours est fluide et rapide.
Son activité ne s’arrête pas là. Gladys Zurbriggen collabore avec d’autres professionnels, comme la police. « Je peux donner des indices qui permettent aux agents de retrouver des gens disparues », relève Gladys Zurbriggen.
Des psychiatres lui font aussi confiance, par exemple pour accompagner des personnes souffrant de schizophrénie.
Le Professeur Eric Bonvin, psychiatre à l’Hôpital du Valais, avoue qu’un medium peut aider à apprivoiser certaines voix que le patient entend, à mieux vivre avec. Pour lui, tout est question de perception. Les mediums ont la particularité de pouvoir se concentrer sur un seul champ et de fermer tous les autres. Il se peut donc qu’ils saisissent des indices laissés par les défunts chez la personne qui vient consulter.
Selon le Professeur Bonvin, il n’y a pas de vrai ou de faux en la matière. L’important est que la médiumnité soit bénéfique au patient.