Les Hautes écoles valaisannes se dotent d'un "Service d'éthique", le 1er du genre en Suisse romande

"Il faut replacer l’être humain au centre des préoccupations de la science et de la technologie". C’est la volonté de la HES-SO Valais Wallis qui veut se doter d’un Service d’éthique appliquée. Pour le mettre en place, l’institution recherche un spécialiste, comme un philosophe ou un théologien par exemple.

Ce nouveau service aidera les professeurs et les étudiants à s’interroger sur les valeurs et les principes moraux qui orientent leurs recherches. Ils seront invités à soumettre à ce service des projets jugés sensibles.

Mais le service n’agira pas seulement comme un consultant. Il devrait influer sur la façon même d’enseigner. Les professeurs seront encouragés à intégrer la réflexion éthique dans leurs cours, explique Anne Jacquier-Delaloye, membre de la direction générale de la HES-SO Valais. Selon l’école, ces réflexions sont désormais aussi importantes pour un infirmier qui travaille avec des personnes en fin de vie que pour un informaticien qui travaille avec des big data.  "Chaque étudiant qui sort de la haute école valaisanne doit avoir une formation non seulement technique, professionnelle solide mais aussi un enrichissement par rapport à une réflexion éthique", estime Anne Jacquier-Delaloye.

Jusqu’ici seules les recherches relatives à l’être humain passaient systématiquement sous la loupe d’une commission intercantonale. C’est une obligation légale. Pour toutes les autres, les questions éthiques étaient traitées selon le bon vouloir et la sensibilité des professeurs.

Ce Service d’éthique appliquée sera le premier du genre parmi les hautes écoles de Suisse romande. Dans d’autres établissements, il existe toutefois déjà des personnes de référence pour traiter ces questions. Aussi, une charte éthique est en cours d’élaboration pour toutes les HES-SO.

En Valais, la nouvelle unité occupera une seule personne dans un premier temps qui pourra faire appel à des experts externes en cas de besoin.