Les entreprises formatrices pourraient recevoir une aide financière du canton
Des députés valaisans de tous bords politiques souhaitent verser aux entreprises formatrices un montant de 500 francs par an et par apprenti. Ils ont déposé une motion, qui sera débattue ce jeudi, au Grand Conseil.
Près de deux tiers des jeunes valaisans suivent un apprentissage après l'école obligatoire. Quatre députés – PS, PLR, PDC et UDC – souhaitent maintenir et renforcer la formation duale. Par le biais d'une motion, qui sera débattue ce jeudi au Grand Conseil, ils demandent au canton de verser aux entreprises formatrices un montant de 500 francs par an et par apprenti. Si cette somme reste de l'ordre du symbolique, elle a tout de même vocation à dédommager financièrement le travail des firmes pour former un apprenti. "Pour avoir un apprenti, les entreprises doivent avoir un formateur. Elles doivent également faire face aux cours professionnels, aux tâches administratives et au temps mis à disposition pour former le jeune", indique le co-auteur de la motion, le député UDC Serge Rey. Le Bureau des Métiers – faîtière des associations patronales – se montre satisfait de cette motion. "On accueille très favorablement ce type d'initiative car les entreprises formatrices ont des coûts importants pour former les apprentis", précise David Valterio, chef du secteur des associations professionnelles et de la formation au Bureau des Métiers.
"Ce sont souvent les mêmes entreprises qui forment les apprentis."
David Valterio, chef du secteur des associations professionnelles et de la formation au Bureau des Métiers
Et David Valterio d'espérer que ce montant forfaitaire permettra à de nouvelles firmes de se lancer dans l'aventure de la formation d'apprentis.
Une idée pas si nouvelle…
Si le législatif cantonal vote en faveur de ce texte, le Valais rejoindra la liste des autres cantons qui offrent un tel dispositif. Neuchâtel octroie à ses entreprises formatrices une prime de 2'000 francs pour tout contrat d'apprentissage de première année. Le montant de la prestation est choisi en fonction du domaine de formation. Cette somme peut grimper jusqu'à 6'000 francs pour l'apprentissage d'assistant-socioéducatif. Toutefois, les motionnaires valaisans ne souhaitent pas une approche différenciée. "On veut encourager l'ensemble de la formation professionnelle et pas seulement l'un ou l'autre secteur", précise le député UDC Serge Rey. Le canton de Vaud propose également une subvention sur la base du salaire moyen de l'apprenti. Le Conseil d'Etat vaudois alloue 16 millions de francs pour cette opération.
En Valais, la disposition coûtera 4,5 millions de francs par an à l'Etat, si la motion est acceptée.