Les EMS valaisans retrouvent un semblant de vie normale
Les EMS valaisans reprennent de la couleur. Si les finances sont encore dans le rouge, le taux d'occupation des établissements remonte la pente. Il se situe à 94% en moyenne cantonale. Une embellie rendue possible grâce notamment à la vaccination.

Les EMS valaisans retrouvent un semblant de vie normale. Après une année 2020 marquée par la pandémie et le confinement des résidents, les établissements médico-sociaux retrouvent progressivement les sorties, les concerts, les intervenants externes et les visites des proches. Reste que les EMS ont payé un lourd tribut lors de la crise sanitaire tant sur le plan humain que financier.
"En 2020, on a eu des grosses pertes, de l'ordre de dix millions de francs."
Arnaud Schaller, directeur de l'AVALEMS
Les comptes risquent encore de rester dans le rouge cette année. En cause : le taux d'occupation des EMS. Il s'élève actuellement à 94% sur l'ensemble du territoire. Mais pour Arnaud Schaller, l'essentiel est ailleurs : "Les EMS retrouvent des couleurs. Nous avons des nouvelles admissions, qui prouvent que les gens reviennent dans nos institutions."
Les résidents vaccinés
En moyenne, les résidents des EMS sont 95% vaccinés contre le coronavirus. Les 5% restants ne le sont pas pour des questions médicales ou de volonté. Reste qu'aucune différenciation n'est faite entre les pensionnaires vaccinés et ceux non-protégés. Quant aux futurs résidents, ils ne seront pas non plus obligés de se faire vacciner lors de leur arrivée en EMS. Toutefois, les établissements n'entendent pas porter la responsabilité en cas d'infection au Covid-19.
"Si un résident, qui a refusé la vaccination, attrape la maladie, nous n'allons pas assumer la responsabilité."
Arnaud Schaller, directeur de l'AVALEMS
Mais Arnaud Schaller se veut rassurant. Les EMS soigneront les pensionnaires infectés au Covid-19 même si ces derniers ont refusé la vaccination.
La vaccination libre du personnel
Le taux de vaccination du personnel d'EMS s'élève à 60% Trop peu, selon le conseiller fédéral en charge de la santé Alain Berset, qui s'est inquiété au début du mois de ce faible pourcentage. Toutefois, aucune obligation de se faire vacciner n'est pour l'heure à l'ordre, contrairement en France où le président de la République, Emmanuel Macron, rend le vaccin obligatoire pour le personnel soignant. "Ce n'est absolument pas envisagé à l'heure actuelle. De notre point de vue, ce n'est pas souhaitable", argumente Arnaud Schaller, directeur de l'AVALEMS, qui préfère faire preuve de pédagogie : " On privilégie toujours le dialogue en essayant de travailler sur les freins à la vaccination."
Pour combler la faible couverture vaccinale du personnel des EMS, les établissements ont mis en place des tests PCR réguliers pour les employés non-vaccinés.