Les élèves valaisans ne sont pas égaux lorsqu'ils apprennent le violon ou le trombone

Des différences de tarifs qui peuvent aller du simple au triple : les élèves du Conservatoire cantonal ne sont pas tous logés à la même enseigne quand ils décident d’apprendre le chant, le violon ou la trompette. Pour un élève dès la 4H qui étudie un instrument 30 minutes par semaine en individuel, en plus des cours de solfège, la facture peut aller de 520 francs par an à 1720 francs, suivant la commune de domicile.

Ce qui explique ces différences, c’est une loi cantonale sur l’enseignement musical, qui est entrée en vigueur il y a maintenant cinq ans. L’Etat du Valais prend ainsi en charge le 40% des frais des trois institutions qu’il reconnait, le conservatoire et l’EJMA – l’école de jazz et de musique actuelle – et l’Allgemeine Musikschule Oberwallis pour la partie germanophone du canton.

Grande latitude laissée aux communes

La loi laisse en revanche une large marge de manœuvre aux communes pour décider si et comment elles prennent en charge une partie de l’écolage.

« Selon la politique culturelle et la vision de chaque commune, on est susceptible d’avoir une aide substantielle de sa commune ou pas d’aide du tout»

Thierry Debons, directeur du Conservatoire cantonal

Monthey a ainsi décidé de financer à hauteur de 10% les frais d’enseignement musical au Conservatoire ou à l’EJMA. La ville met aussi la main au portemonnaie pour les formations dispensées par les sociétés locales. L’aide peut donc aller jusqu’à 30% pour certains enfants montheysans.

En revanche, d’autres communes accordent à ce domaine des sommes beaucoup plus faibles. On parle ici d’un chèque de cinquante ou cent francs par année. Neuf communes dans le Valais romand ont même décidé de ne pas accorder d’argent du tout aux formations dispensées par les institutions reconnues par le canton.

Davantage d'élèves dans les communes les plus généreuses

Et cela a un effet sur les effectifs des classes de son établissement. « Dans les communes qui ont fait ce pas, il y a une participation plus importante des enfants qui font de la musique », assure le directeur du conservatoire.

Thierry Debons reconnait que le système actuel est un peu un casse-tête pour les institutions. « C’est sûr que pour nous, ça serait beaucoup plus simple et beaucoup plus équitable que toutes les communes participent au même pourcentage. Et selon le même mode de participation ».

A l’heure actuelle, plus de 1700 élèves en Valais suivent des formations au conservatoire cantonal sur une douzaine de sites dans le canton.

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