Les cantons alpins rejettent une baisse de la redevance hydraulique
Les cantons alpins ne veulent pas d'une baisse générale de la redevance hydraulique.
Les cantons alpins ne veulent pas d'une baisse générale de la redevance hydraulique. Ils redoutent que ce projet transitoire du Conseil fédéral s'inscrive sur le long terme. Selon eux, avant de discuter d'un nouveau modèle, il faut d'abord régler le marché de l'électricité.
Pour les représentants des cantons du Valais, des Grisons, du Tessin, d'Uri, de Glaris, d'Obwald et de Nidwald, la réglementation transitoire actuellement en consultation vise la fausse cible. Les droits d'eau que paient les entreprises électriques ne sont pas responsables des déséquilibres sur le marché actuel de l'électricité.
"Pas question que seuls les cantons alpins paient le prix de la désorganisation du marché", estime la Conférence gouvernementale des cantons alpins qui a tenu une conférence de presse aujourd'hui à Berne. Le montant de la taxe maximale pour turbiner l'eau des barrages est en vigueur jusqu'à fin 2019.
Le Conseil fédéral propose de réduire cette redevance pour les années 2020 à 2022. Elle passerait de 110 à 80 francs par kilowatt théorique. Actuellement, les sept cantons encaissent 389 millions de francs par année, soit environ 80% du total des redevances hydrauliques à l'échelle suisse. Avec le projet du Conseil fédéral, les cantons alpins perdraient 106 millions de francs par année. Ils soupçonnent Berne de "créer un point d'ancrage" psychologique en vue de baisses ultérieures de la taxe hydraulique.
Pour la période transitoire, les cantons alpins sont d'accord d'entrer en matière au cas par cas et pour des centrales clairement déficitaires, a indiqué le conseiller d'Etat valaisan Roberto Schmidt. Mais l'aide sera octroyée à de strictes conditions. Les entreprises bénéficiaires devront garantir une transparence totale de leurs coûts et recettes et s'engager à ne verser aucun dividende. L'aide se limitera à 10 francs au maximum par kilowatt théorique.