Les associations d’aide alimentaire du Valais Romand, unies contre la précarité
Depuis deux ans, les associations d’aide alimentaire du Bas-Valais parlent d’une seule voix. Regroupées sous l’appellation "Forum alimentaire du Valais Romand", elles ont échangé hier soir, sur les défis à venir.
Mis sur pied, il y a deux ans, le "Forum alimentaire du Valais Romand", regroupe 28 associations. Ce dernier joue le rôle de faîtière. Hier soir, elles étaient sept à avoir répondu à l’appel du Forum. Ainsi, on retrouvait autour de la table, l’OSEO Valais, les Colis du Cœur, les Tables du Rhône, Cœur Tendu, la Paroisse de Bagnes, les Cartons du Cœur Ardon-Vétroz-Conthey et Sierre Partage. Elles sont revenues sur les nombreux défis qu’elles rencontrent et ont échangé sur les potentielles solutions. Membre du comité de "Sierre Partage", l’une des associations présentes à l’assemblée, Gilles Cavin revient sur l’importance d’avoir ces échanges.
Au fil des discussions, trois thématiques reviennent constamment sur le tapis.
Le manque de bénévoles
Comme dans toutes les associations de bénévoles, avoir suffisamment d’humains pour garantir la réussite de la mission reste le nerf de la guerre. Dans celles actives dans le secteur de l’aide alimentaire, les bénévoles servent à récolter la marchandise, la trier puis la conditionner afin de pouvoir ensuite la distribuer aux personnes dans le besoin. Une masse de travail gigantesque. Par exemple pour l’association "Sierre Partage", qui s’occupe de 140 foyers par semaine, il ne faut pas moins de septante bénévoles hebdomadairement.
Obtenir des denrées alimentaires
Sans les hommes, on ne fait rien, mais sans la nourriture, rien n’est fait. Les associations n’ont pas les moyens d’acheter de la nourriture et comptent donc sur les grandes enseignes pour récolter les invendus. Si certains accords existent, les fameuses dates de péremption rendent le travail des associations délicat. Elles doivent organiser des distributions le plus rapidement possible ou se retrouvant face à l’obligation d’abandonner certains produits périmés.
L’explosion des demandes
La demande d’aide alimentaire est en constante augmentation auprès des associations du domaine. Pour Gilles Cavin, l’explication est à trouver du côté du coût de la vie. "Pour les bas revenus et les personnes à l’aide sociale, cela devient très compliqué de faire face à ces augmentations". De plus, l’arrivée de nombreuses familles ukrainiennes dans notre canton se répercute sur la demande.
Et pour la suite, les associations présentes espèrent organiser un événement commun, ouvert à tous d’ici ce printemps.