Les arnaques à l?annuaire continuent : une société valaisanne témoigne
L’arnaque à l’annuaire ne date pas d’hier, elle est connue depuis 30 ans.
L’arnaque à l’annuaire ne date pas d’hier, elle est connue depuis 30 ans. Et pourtant, elle continue à faire des victimes, en Valais aussi.
Une société basée à Monthey en a fait les frais. Au mois de mars dernier, elle a reçu un fax pour renouveler son abonnement publicitaire chez localsearch.ch. Du moins, c’est ce que le document laissait à penser.
Un mois après la signature, la facture tombe et est trois fois plus élevée qu’à l’accoutumée. C’est là qu’Evelyne, responsable du dossier, remarque l’arnaque. « Il s’agit en fait d’une société allemande qui se présente sous le nom de localsearch.sàrl, ce qui porte à confusion », explique Evelyne. Elle envoie alors une lettre recommandée pour annuler cet abonnement. Lettre recommandée qui lui est retournée car le destinataire ne l’a pas retirée. Evelyne essaie alors de joindre cette entreprise par téléphone et par e-mail, sans succès.
Il y a deux semaines, elle reçoit une sommation de payer la créance sous 10 jours. La lettre est envoyée par une société de recouvrement inscrite au registre du commerce. Evelyne parvient à la joindre et à lui expliquer le cas, mais cette société ne veut rien savoir : il faut payer, point final.
Evelyne décide alors de se tourner vers le Secrétariat d’Etat à l’Economie. Ce dernier peut, au nom de la Confédération, déposer une action pénale contre les entreprises qui commettent des pratiques commerciales déloyales si des intérêts collectifs sont menacés. « Car on parle bien là de pratiques déloyales », insiste Philippe Barman, chef suppléant du secteur droit au SECO. Il précise que ces sociétés manquent de transparence et trompent leurs clients en leur envoyant un texte peu clair, écrit en très petits caractères.
Le Secrétariat d’Etat à l’Economie a reçu 114 réclamations depuis le début de l’année, contre 218 l’an passé. Il a d’ailleurs déposé une plainte pénale contre inconnu. « Il est en effet très difficile d’identifier les malfrats », relève Philippe Barman. « Je pense que ce phénomène ne disparaitra pas, il faut apprendre à composer avec et faire preuve de vigilance », conclut-il.