Les abus sur la construction pourront encore être dénoncés anonymement
D'où l'Etat tient-il l'information qui a dénoncé le contrevenant à la loi sur les constructions?
D'où l'Etat tient-il l'information qui a dénoncé le contrevenant à la loi sur les constructions?
La question taraude les démocrates-chrétiens du Haut-valais au point qu'ils sont intervenus, par voie de motion, pour faire stopper la délation en matière de construction.
En clair : pas question selon eux de maintenir l'anonymat des délateurs en la matière. Le texte a suscité une levée de bouclier au parlement. "Pas question de museler une action citoyenne qui dénonce ce qui n'est pas légal", aux yeux de PDC du Bas, Jean-Didier Roch.
"Dans tous les cas, l'intérêt public du respect des lois prime sur l'intérêt privé" s'est fendu le PLR Stéphane Ganzer. De fait, entre le public et le privé, ces dossiers sont suffisamment "chauds" pour revendiquer la transparence. "on nous a proposé de protéger les fraudeurs et de dénoncer les personnes qui signalaient les problèmes, c'est à l'envers du bon sens", s'est insurgé le député de l'AdG Gaël Bourgeois, "surtout dans un contexte un peu spécial où l'on voit ce qui se passe du côté de Bagnes notamment", a-t-il ajouté.
La motion a été classée par 82 "non" contre 32 "oui", essentiellement votés par les députés du Haut et d'une partie de l'UDC.
Quant au cas particulier de Bagnes qui faisait l'objet d'une question adressée au président du gouvernement, la haute surveillance cantonale demande à voir le rapport sur les constructions incriminées avant de statuer dans un dossier qui relève en premier lieu de la commune. Mais "nous lui demanderons de toute façon les suites envisagées" a précisé Jacques Melly.