Le WWF Valais préoccupé par la gestion du dossier de la troisième correction du Rhône
Le WWF Valais souhaite un dialogue constructif avec le gouvernement valaisan en ce qui concerne la gestion du dossier de la troisième correction du Rhône. Selon l'ONG, l'état d'urgence ne doit pas être invoqué à tout-va.

Le WWF Valais exprime sa profonde préoccupation face à la gestion du Conseil d’État valaisan dans le dossier de la 3e correction du Rhône. Selon lui, le gouvernement se précipite aujourd'hui dans des actions urgentes pour protéger le secteur Sierre-Chippis, en contournant les procédures légales. Le WWF Valais estime qu’en agissant de la sorte, le Conseil d’Etat bafoue la volonté populaire et ne tient pas compte des connaissances scientifiques les plus récentes.
L’organisation ne remet pas en question les mesures urgentes adoptées en ce qui concerne par exemple la suppression du pont ferroviaire et la rénovation du pont routier reliant Sierre à Chippis. Il estime toutefois que le Conseil d’Etat va au-delà de ces exigences légales, en continuant d’invoquer l’état d’urgence alors que le danger aigu a été évité. C’est le cas notamment de la création d'une digue de terre au pied de la colline de Géronde, du renforcement d'une autre digue à l'aval de la route cantonale, ainsi que du renforcement du mur du remblai nécessitent une mise à l'enquête publique, selon WWF Valais.
Dialogue constructif
Il estime que la protection contre les crues ne peut pas être réalisée à travers des décisions prises à la hâte et ajoute que les législations cantonales et fédérales, qui contiennent des dispositions pour protéger à la fois les populations et les écosystèmes, ne doivent pas être contournées.
WWF Valais invite donc le Conseil d'État "à une rencontre pour discuter de manière constructive d'une solution équilibrée et conforme au droit".
