Le Valais s'apprête à légiférer en matière de prostitution.
Qu'elle concerne la rue, les salons privés ou les systèmes d'escortes, la prostitution en Valais fera l'objet d'une loi.
Qu'elle concerne la rue, les salons privés ou les systèmes d'escortes, la prostitution en Valais fera l'objet d'une loi. Le projet doit passer dès le 13 novembre devant le parlement.
Dans ce registre encore tabou, la consultation a débouché sur un texte (cliquer sur le lien) alliant tout à la fois les principes de surveillance sécuritaire et ceux relevant des droits et de la dignité des professionnel(le)s du sexe. A commencer par les contingences sociales et sanitaires. "Nous devons leur garantir l'accès aux soins mais aussi leur apporter un appui s'ils/elles souhaitent changer de profession", explique la cheffe du département de la santé et des affaires sociales, Esther Waeber-Kalbermatten. Le service de l'action sociale aura notamment à charge de suivre l'évolution de la situation avec un groupe de travail chargé d'informer le Conseil d'Etat et de proposer, si nécessaire des améliorations.
Tous les départements sont concernés : de la sécurité à l'hébergement, en passant par la jeunesse ou les finances. Plus surprenant, les règlements sur les constructions comme l'aménagement du territoire font également office de garde-fous "pour éviter des implantations dans des quartiers où vivent des familles par exemple", précise Esther Waeber-Kalbermatten. Dans tous les cas, le texte exige la transparence de la part des "bailleurs" qui devront notamment faire état des locations encaissées mais aussi de l'identité des professionnel(le)s du sexe qu'ils hébergent.
A fin 2013, la police dénombrait 90 salons, studios et autres logements privés où se pratique la prostitution. Le système d'information géré par la police contenait à fin 2013, les données de 1'737 personnes concernées. Le projet qui sera soumis au parlement prévoit la tenue d'un registre complet des personnes liées à la prostitution.