Le Valais ne veut plus de WhatsApp dans ses écoles
Le Service valaisan de l’enseignement interdit l’utilisation de la célèbre application de messagerie dans le cadre scolaire. En août 2020, il a mis en place une alternative plus sûre. Des enseignants aux élèves, en passant par les parents : tout le monde devra changer ses habitudes.

WhatsApp à l’école, c’est fini ! En août 2020, l’Etat du Valais a mis à disposition des enseignants et des élèves une alternative plus sécurisée. Il s’agit de l’application Microsoft Teams. Sa mise en place fait suite à un postulat déposé par des élus PDC au Grand Conseil et accepté en septembre 2019. Le Service de l’enseignement n’a donc pas attendu la polémique provoquée par WhatsApp début janvier. L’application a annoncé vouloir partager davantage de données avec Facebook, sa société mère.
Des habitudes à changer
Le centre ICT-VS assure l’expertise pour les écoles valaisannes dans le domaine du numérique. Il explique que la polémique qui entoure WhatsApp depuis quelques semaines donne raison au Canton. Cependant, il pense que le changement des habitudes prendra du temps. « Evidemment que Teams et WhatsApp vont encore cohabiter. C’est logique. Malgré tout, le côté convivial et instantané de WhatsApp est pratique. Jusqu’au jour où les gens se rendront compte qu’il est possible de communiquer autrement, notamment par le biais des outils qui sont mis à disposition par le Service de l’enseignement. Ça mettra peut-être un an, deux ans, mais petit à petit, ce sera adopté », affirme Eric Fauchère, collaborateur pédagogique médias et prévention au centre ICT-VS.
"Tout est une question de bon sens."Sébastien Fanti, préposé cantonal à la protection des données et à la transparence
De leur côté, les enseignants discutent souvent entre eux au sein d’un même groupe sur WhatsApp. Cette pratique n’est pas nécessairement interdite, même si elle est déconseillée. « Ça dépend des discussions. Si c’est pour partager un moment de convivialité à la fin des cours et échanger sur la façon d’enseigner, c’est peut-être moins grave que de dire que Sébastien a été absent parce que ses parents avaient le Covid. Tout est une question de bon sens. Mais nous, on doit, et moi aussi comme préposé, donner l’exemple », estime Sébastien Fanti, préposé cantonal à la protection des données et à la transparence.
Les parents aussi concernés
Les professeurs et les élèves ne sont pas les seuls à devoir changer leurs habitudes. Il est également conseillé aux parents d’éviter de contacter les enseignants par WhatsApp. « Si c’est pour poser une question sur un exercice, ça ne pose pas de problème. En revanche, si c’est pour annoncer une maladie, une absence ou un souci lié au Covid, c’est plus problématique. Ce sont des données sensibles. Je comprends que certains le fassent. Mais on est là pour apprendre aux gens à adopter des bonnes pratiques et il faut qu’ils nous fassent confiance dans le choix des outils », explique Sébastien Fanti.
Selon Eric Fauchère, Microsoft Teams offre beaucoup plus de garanties de sécurité que WhatsApp. Contrairement à cette dernière, elle présente l’avantage de disposer de serveurs en Suisse. Le centre ICT-VS met aussi l’accent sur la prévention. Il souhaite sensibiliser les élèves valaisans au partage de données personnelles.
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