Le Valais et la Suisse manquent cruellement de psychiatres
Ce n’est pas un secret.
Ce n’est pas un secret. Le milieu de la santé fait régulièrement état du sentiment de pénurie qu’il ressent dans ses différentes filières. Un secteur particulièrement touché est celui de la psychiatrie. La formation est boudée par les médecins en devenir. Aujourd’hui seuls 3% des étudiants se tournent vers la branche, contre presque un tiers il y a 30 ans. Résultat: la Suisse comble son manque avec la main d’œuvre étrangère. Pas forcément idéal, selon Eric Bonvin, directeur général de l’Hopital du Valais.
Paradoxalement, le pays possède la plus grande densité de psychiatres par habitant sur son territoire (40 psychiatres pour 10'000 habitants en moyenne, contre 20 dans d'autres pays d'Europe). Alors comment expliquer ce sentiment de pénurie ? Les explications d’Eric Bonvin.
Redéfinition de la psychiatrie, délégation aux autres branches de la médecine, collaboration interprofessionnelle. Plusieurs solutions sont à ce jour étudiées. Au niveau fédéral, comme au niveau cantonal.
Au niveau du Valais, Eric Bonvin précise que la réflexion est déjà assez avancée. Elle concerne l’ensemble de partenaires dans le domaine de la psychiatrie. Selon lui, des actions concrètes devraient être mises sur la table d’ici un ou deux ans. Entre autres solutions évoquées : favoriser les collaborations interprofessionnelles, en déléguant les tâches à d’autres filières de la médecine et des soins infirmiers. Dans ce sens, Henk Verloo, docteur en soins infirmiers et professeur HES-SO, mise sur de nouvelles formations avancées en cours de construction, qui pourraient soulager la tâche des psychiatres: