Le Valais, berceau du plus haut sentier de randonnée d’Europe
Rejoindre le sommet du Gross Bigerhorn par le plus haut sentier de randonnée d'Europe à 3'625 mètres d'altitude, sans équipement spécifique et sans guide, c'est possible. Et c'est en Valais que ça se passe. A vos bâtons !
Le plus haut sentier de randonnée d'Europe se trouve en Valais. Celui-ci permet de rejoindre le Gross Bigerhorn au départ de Gasenried, et ce, sans guide et sans matériel d'escalade spécifique. Un sommet qui culmine à 3'625 mètres d'altitude. Soit plus haut que le chemin de randonnée qui mène au Barrhorn, à 3'610 mètres, également en Valais.
Si le sentier qui mène au Gross Bigerhorn existe depuis l'été passé, des travaux ont en revanche été entrepris tout au long de l'année pour améliorer son balisage. Travaux qui sont à bout touchant et qui doivent donner la possibilité aux randonneurs de mieux s'orienter en haute montagne.
Toujours plus haut
Mais, à l'origine, d'où est venue l'idée d'améliorer le marquage tout au long de l'itinéraire ? "C'est la commune de St-Niklaus, ainsi que la section genevoise du club alpin suisse qui est propriétaire de la Bordierhütte située sur le parcours, qui sont à l'origine du développement du sentier", explique Christelle Darbellay-Marques, responsable marché suisse et spécialiste thématique chez Valais Wallis Promotion.
Et d'ajouter : "Ils ont rénové l'itinéraire qui menait jusqu'à la cabane et se sont penchés sur l'opportunité de développer ce sentier encore plus loin, pour parvenir jusqu'au Gross Bigerhorn".
La modification du balisage du sentier va-t-il pour autant donner un coup de pouce au tourisme de la région ? Christelle Darbellay-Marques y croit…
Homologation à suivre
Car jusqu'à présent, le sentier qui menait au Gross Bigerhorn était classé T5. Soit le plus haut degré de difficulté. En d'autres termes, un sentier au marquage blanc-bleu-blanc, considéré comme sentier alpin.
"Avec les aménagements en cours, il vise un T4 ou un T3. Cela va nécessiter une réévaluation et une nouvelle homologation du degré de difficulté du parcours. Donc à priori, ça pourrait être une randonnée marquée de bout en bout qui ne sera plus du T5, mais qui restera en milieu alpin", précise Christelle Darbellay-Marques.
Pour sa part, le randonneur qui souhaiterait atteindre le sommet devra respirer un bon coup avant de s'élancer. Car ce sont 16 kilomètres et 2'000 mètres de dénivelé positif qui l'attendent. "Il faut approcher cet itinéraire avec l'humilité qui est nécessaire lorsqu'on sort en montagne. On n'est pas sur une balade en ville ou dans le vignoble. Ce n'est pas un itinéraire adapté aux familles avec enfants en bas âge", souligne Christelle Darbellay-Marques.