Le tunnel du Grand-Saint-Bernard doit faire face à un fort recul du trafic
Avec la pandémie, le tunnel du Grand-Saint-Bernard fait face à un fort recul du trafic. L'année 2021 ne s'annonce guère meilleure au vu de l'affluence limitée Vendredi Saint, normalement très fréquenté.

Durant l'année 2020, le passage "à vocation principalement touristique" qui relie la Suisse à l'Italie a enregistré une baisse de plus de 40% du trafic léger en comptant les mois "encore normaux" de janvier et février… et le trafic poids lourds a lui reculé de 20%", explique le directeur de la société anonyme Tunnel du Grand-Saint-Bernard SA François Pignat.
Equipes minimales pour un trafic limité
La crise survenue sur des périodes qui enregistrent normalement une forte affluence, comme les vacances de Pâques ou encore l'Ascension n'a pas arrangé les affaires.
"Nous avons eu une pointe en août, mais rien de comparable aux autres années", déplore-t-il. François Pignat ne pense pas que le week-end pascal change la donne pour 2021.
L'équipe déployée dans le tunnel pour ces jours fériés est d'ailleurs minimale. Une décision justifiée au vu du trafic anémique constaté aujourd'hui : de minuit à la mi-journée, à peine 200 véhicules ont transité de la Suisse vers l'Italie, soit 10% d'une activité normale, selon le directeur.
Dans le sens inverse, soixante véhicules, à peine, ont franchi le tunnel.
Les mesures anti-covid italiennes ne sont pas prêtes d'arranger les choses
Toute la Péninsule est classée en zone "rouge", soit à un haut risque de contagion et avec des restrictions maximales pour le week-end de Pâques ainsi que pour le reste du mois d'avril. Par ailleurs, tout voyageur en provenance de l'Union européenne, y compris la Suisse, doit effectuer un test avant son départ, respecter une quarantaine de cinq jours, puis effectuer un nouveau test à l'issue de cette période, a fait savoir l'Italie.
Des camions toujours de passage sans toutefois empêcher les pertes
Les camions ont continué à circuler pour approvisionner la Suisse, malgré les conditions difficiles auxquelles les chauffeurs doivent faire face" avec la fermeture des restaurants notamment.
Au total, cette baisse d'affluence représente des pertes colossales qui se chiffrent en millions, ajoute François Pignat. Une hausse des tarifs n'est toutefois "pas du tout d'actualité". " En raison de la pandémie, la société qui gère le tunnel a décidé de prolonger d'un an la date d'échéance de tous les abonnements valables jusqu'au 31 décembre 2020. Pour ceux qui n'auraient même pas encore été utilisés, leur validité restera inchangée à 2 ans et débutera à partir de la date du premier passage.