Le TF condamne un ressortissant portugais pour actes préparatoires de brigandages
Le Tribunal fédéral confirme la condamnation d'un ressortissant portugais pour actes préparatoires de brigandages et infractions à la loi sur les stupéfiants.

Avec un ami, ce ressortissant portugais effectuait des repérages en Valais en vue d'attaques à main armée de bureaux de poste et de banques.
Devant la justice valaisanne, le recourant a écopé en mars dernier d'une peine de 15 mois, assortie d'une expulsion pour 5 ans. En 2021, son ami, un Suisse récidiviste d'origine kosovare, a déjà été condamné à 7 ans de prison dans le canton de Vaud.
Début 2017, les deux amis étaient sous surveillance policière après un signalement du Tribunal de grande instance de Marseille. Ce dernier était convaincu que deux braqueurs français liés au grand banditisme avaient des contacts en Suisse.
L'un d'eux, d'origine corse, est décrit par le Tribunal fédéral comme "connu très défavorablement des services de police, de gendarmerie et de la justice", dans un arrêt publié vendredi. Ces deux truands aguerris avaient déjà été condamnés en 2014 en Valais pour des brigandages.
Pour la 1ère Cour de droit pénal, les divers éléments retenus par la justice valaisanne - filatures, enregistrements de vidéosurveillance des banques et des bureaux de poste, communications - démontrent que le Portugais était parfaitement au courant des projets de son ami. Ce dernier, qui était directement en contact avec le Corse, a d'ailleurs soupçonné son complice de l'avoir balancé lorsqu'il s'est aperçu de la surveillance.
Les deux hommes s'envoyaient des messages sibyllins, changeaient de téléphones portables, utilisaient des voitures louées, effectuaient des manoeuvres de contre-filature. Ces précautions ne laissent aucun doute sur leurs intentions, estime le Tribunal fédéral, et justifient une condamnation pour actes préparatoires.
Bien que le condamné soit arrivé en Suisse il y a plus de 40 ans, à l'âge de 6 ou 7 ans, son intégration tout à fait ordinaire permet de prononcer une expulsion. Ce d'autant plus qu'il n'a guère d'attaches avec notre pays, ses parents, son ex-femme et sa fille vivant au Portugal. (arrêt 6B_470/2023 du 20 septembre 2023)
