Le surendettement en Valais, toujours aussi important malgré la nouvelle législation
Emprunter 50'000 francs au lendemain de son tout premier salaire, c'est risqué, mais c'est possible.
Emprunter 50'000 francs au lendemain de son tout premier salaire, c'est risqué, mais c'est possible. Quatre ans après l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les crédits à la consommation, le bilan des surendettements n'est pas positif.
Le nombre de nouveaux contrats de prêts est en augmentation en Suisse, selon le journal 24heures qui publie des chiffres lundi. La nouvelle loi sur les crédits à la consommation entrée en vigueur il y a quatre ans n'a donc pas fait reculer la demande d'emprunts. En Valais, Caritas est catégorique: cette loi qui devait mettre un frein à la publicité pour ce genre de produits et réguler quelque peu les taux d'intérêt n'a rien changé, il y a toujours autant de personnes surendettées. Et les premiers à profiter – et parfois à pâtir – de ces offres accessibles en banque, mais aussi en quelques clics sur internet, ce sont les jeunes.
A l'Office cantonal des poursuites et faillites, on confirme. Selon Cédric Moix, chef du service, les commandements de payer augmentent régulièrement depuis une trentaine d'années. En ce qui concerne l'endettement des privés, Cédric Moix évoque plusieurs raisons à cette hausse. Par exemple, les difficultés à régler de grosses factures au quotidien, comme les primes d'assurance maladie, «surtout pour les personnes juste en-dessous du seuil de subvention», précise-t-il.
Le chef de service ajoute que la société de consommation qui pousse à avoir le dernier téléphone portable ou une belle voiture incite également à contracter des crédits à la consommation. «C'est donc tout un système de société qui tourne autour de ce principe financier», explique Alexandre Antonin, d’où le manque de volonté politique à réguler plus strictement.